SAINT-MARTIN-DE-VALGALGUES En service depuis bientôt 2 ans, la résidence "Le Moulin" enfin inaugurée
Établie au chemin du Moulin à Saint-Martin-de-Valgalgues, la résidence éponyme de 66 logements sociaux a été officiellement inaugurée ce samedi 4 novembre.
Dans le domaine de la santé, du sport et du logement, les inaugurations vont bon train ces dernières semaines à Saint-Martin-de-Valgalgues. Moins d'un mois après l'inauguration de la maison de santé Ambroise-Croizat, quinze jours après celle des vestiaires du stade Jean-Gregogna, la résidence Le Moulin, mise en service depuis décembre 2021, a enfin été inaugurée ce samedi 4 novembre.
La construction de cet ensemble de 66 logements géré par Logis Cévenols a permis à la commune hôte d’atteindre "la barre fatidique" des 20% de logements sociaux, synonyme de l’arrêt du paiement de la sanction financière infligée par l’État. "Les 15 000 euros économisés ont été directement affectés au centre communal d'action sociale", a prévenu le maire, Claude Cerpédès, au cours de son discours vantant la qualité des appartements "lumineux" et de nature à répondre "aux normes de confort actuelles".
Grâce à une diversité de typologies proposées, du T2 dont le loyer mensuel moyen est de 315€ au T4 de 83 m², en passant par les T3 majoritaires (33 sur 66), ce sont tout autant des personnes seules que des familles avec enfants ou des retraités qui profitent de cette résidence sécurisée et bordée d'espaces verts, à quelques encablures de l'entrée de ville d'Alès, via le quartier de Tamaris. Aussi, 22 des 66 habitations sont accessibles aux personnes à mobilité réduite.
Président de l'office HLM, Max Roustan remarque que la commune saint-martinoise fait preuve d'un "dynamisme exceptionnel". Le maire d'Alès constate par ailleurs que ces logements "n'ont de sociaux que le nom" tant ils s'apparentent "presque à des appartements de luxe". À ses côtés, le président d'Alès Agglomération, Christophe Rivenq, a rappelé que Logis Cévenols est "le bailleur social qui a le plus de logements avec des certifications énergétiques de haut niveau".
La loi ZAN dans le viseur des élus
En présence du nouveau directeur de l'office HLM, Thierry Spiaggia, le sous-préfet de l'arrondissement d'Alès, Émile Soumbo, a salué le travail des élus qui ont "pris le dossier du logement à bras le corps", une démarche à ses yeux essentielle à "la cohésion du territoire". Quelques minutes plus tôt, Max Roustan avait profité de la présence du représentant de l'État pour exprimer son inquiétude quant à l'application de la loi zéro artificialisation nette (ZAN) qui portera un sérieux coup aux constructions des bailleurs sociaux.
"Alès, ça fait 5 000 habitants de plus en cinq ans. Il faut les mettre où ? On rénove les bâtiments. Mais ce n’est pas suffisant. Ça fait 30 ans que je démolis des tours sur Alès pour en reconstruire maintenant ?", s'interroge l'édile alésien. Et son premier adjoint à l'Urbanisme d'enchaîner en pointant les "500 000 logements qu'il faudrait théoriquement construire chaque année en France" pour suivre la cadence des demandes.
À l'entendre, Émile Soumbo s'attendait à de tels "assauts" et reconnaît que la construction d'un logement peut relever du "parcours du combattant". "L’accès au foncier se complexifie", admet par ailleurs le sous-préfet qui, dans le même temps, assure que la création de logements au sein d’une commune est "un facteur d’attractivité et de mixité sociale". D'ailleurs, près de la résidence Le Moulin, un nouveau bâtiment d’une cinquantaine de logements est déjà en construction. Car maintenant qu'elle est en conformité avec la loi solidarité et renouvellement urbain (SRU), la commune saint-martinoise entend conserver son temps d'avance.
Huit millions d'euros pour la résidence Le Moulin
La résidence Le Moulin dont la construction avait démarré à l'été 2019 a été livrée en décembre 2021. Montant de l'opération : près de huit millions d'euros. Un financement quasi exclusivement assuré par le bailleur social Logis Cévenols, bien que des subventions aient également émanées de l'État (158 000 euros) et du conseil départemental (154 000 euros).