NÎMES Le Club olympique de patinage fait briller la glace
Recrée en 2017 au moment de la reconstruction de la patinoire, le Club olympique de patinage nîmois fait le plein de licenciés et se distingue sur la scène nationale portée par Faustine (13 ans), une des pépites du club.
Si la patinoire de Nîmes est destinée au grand public, elle est aussi exploitée par les Krokos du hockey sur glace et le Club olympique de patinage nîmois qui dispose d’une vingtaine d’heures par semaine. Une association qui accueille des débutants, des enfants mais aussi des adultes et même des sexagénaires, sans oublier les jeunes compétiteurs. Avec une augmentation du nombre de licenciés chaque année, le club a atteint sa limite cette saison avec 320 membres en termes de créneaux et de place sur la patinoire.
Chaque mercredi, en fin d’après-midi, ils sont près d’une cinquantaine sur la glace à apprendre les bases du patinage. Derrière le plexiglass, Faustine, 13 ans, attend son tour pour participer à un entraînement spécifique. Native de Mauguio, elle fait chaque jour les allers-retours à raison de six entraînements par semaine (soit dix heures). Issue d’une famille de patineurs, l’adolescente, qui a commencé à 4 ans, a décidé de s’investir à fond dans sa passion et est scolarisée au collège Feuchères dans une classe en horaires aménagés. Ils sont en tout huit patineurs de club à bénéficier de ce cursus adapté en étant libéré à 15h50 pour venir ensuite s’entraîner.
Parmi les 50 meilleures patineuses de France
Car le club nîmois souhaite aussi former de futurs talents et les amener au plus haut niveau. Faustine en est le meilleur exemple. Au fil des saisons, elle a passé les différentes catégories, régionale, fédérale et évolue désormais en Nationale 2 depuis quelques semaines. La Minime fait ainsi partie de la cinquantaine de patineuses les plus prometteuses de sa génération. Une véritable fierté pour le club nîmois créé récemment, "ça prend du temps d’amener des patineuses au plus haut niveau. C’est un sport que l’on doit commencer très jeune et notre club n’a que six ans", précise Raoul Vincent, l’entraîneur de Faustine.
Faustine fait donc office de figure de proue et fait rayonner le club gardois au-delà des frontières du territoire en participant ce dimanche à une compétition à Caen. Ce sera sa première au niveau national. "Je suis un peu stressée mais j’ai vraiment hâte", confie la jeune fille, qui aura trois minutes pour réaliser son programme et convaincre le jury face à 20 concurrentes. "L’objectif c’est de découvrir ce circuit et de se jauger face à des patineuses qui sont déjà là depuis plusieurs années", reprend le coach qui a aussi côtoyé ce niveau.
Une patinoire fermée un mois plus tôt
En patinage artistique, les carrières sont courtes et dès 17 ans les jeunes filles se retrouvent sur le devant de la scène. Déterminée, Faustine rêve de devenir la prochaine Surya Bonaly et d’être la prochaine égérie du patinage français qui manque de tête d’affiche depuis de longues années chez les filles. Malgré son passage la saison prochaine dans la catégorie Novices, elle restera au niveau national. Grâce aux bons résultats de Faustine, le Club olympique de patinage nîmois fait parler de lui.
Avec la hausse du coût de l’énergie, la patinoire, gourmande en électricité, est forcément la cible principale de la municipalité au même titre que les piscines. Ainsi, cette année l’équipement fermera un mois plus tôt, au 30 avril. "C’est un peu compliqué car cela bouscule la fin de saison", confie Raoul. Ainsi, les licenciés vont se retrouver durant quatre mois sans patinoire de fin avril à début septembre. "On a déjà prévu de faire des stages d’été dans d’autres patinoires comme à Montpellier mais là aussi les disponibilités sont faibles car les demandes sont nombreuses", conclut le coach. Malgré ces contraintes, le Club olympique de patinage nîmois espère encore fait briller la glace.