RALLYE Le pompier bagnolais Valentin Sarreaud en route pour son 5e Dakar
Ce samedi 30 décembre, le Gardois Valentin Sarreaud a pris un avion direction l'Arabie Saoudite. Il s'apprête à participer à son 5e Dakar en tant que copilote. L'an passé, avec Christian Lavieille son binôme, il avait terminé 11e du classement général et 2e dans leur catégorie.
L'an passé, Valentin Sarreaud a signé sa meilleure performance au Dakar en binôme avec le pilote Christian Lavieille, plus de 20 années au compteur sur ce rallye mythique. Ils avaient fini 11es du classement Ultimate et 2es dans leur catégorie. Un beau résultat pour ce team amateur qui su "tirer son épingle du jeu" face à des pilotes professionnels. "On espère faire aussi bien et pourquoi pas un top 10, au vu des évolutions apportées sur la voiture", avance le Gardois. On ne change pas une équipe qui gagne dit l'adage. En janvier 2024, le duo baptisé "MD rallye sport", repart pour un tour avec comme objectif l'arrivée sur les rivages de la mer Rouge.
Ils concourrent en Ultimate, la catégorie reine de la compétition, à bord de leur buggy prototype à deux roues motrices, doté d'un moteur Chevrolet d'environ 400 chevaux. "Mais le reste des pièces a été fabriqué en France que ce soit le châssis, la boîte de vitesse... Niveau écologie, le sport mécanique n'a pas une bonne image alors on a souhaité limiter au plus possible notre impact. On roule en plus au biocarburant", explique Valentin Sarreaud.
Face à Sébastien Loeb
Ce trentenaire vivant à Vézénobres et travaillant comme sapeur-pompier à la caserne de Bagnols-sur-Cèze s'est épris de sport automobile en 2007. Il retrace : "J'ai commencé le copilotage avec des copains pendant des rallyes organisés dans le coin. De fil en aiguille, j'ai gravi les échelons." Jusqu'à se lancer dans son premier rallye Dakar en 2019. "Au-delà du défi physique, c'est une aventure de partir pendant 15 jours voir de nouveaux paysages dans un autre pays", considère-t-il. Le 5 janvier prochain, lui et son pilote prendront le départ pour près de 8 000 km de course, dont environ 4700 km de spéciales chronométrées. Ils seront face à 72 autres binômes en Ultimate, avec parmi eux des cadors comme Sébastien Loeb ou Stéphane Peterhansel.
Dans les rallyes raid, le copilote apporte une vraie plus-value, comme en témoigne Valentin Sarreaud : "Ma mission est de faire en sorte que le pilote n'ait à penser qu'à tourner le volant et à appuyer sur les pédales. Je m'occupe de tout ce qu'il y a autour que ce soit le bivouac, la préparation, s'assurer que la voiture est bien révisée... Une fois dans la voiture, il faut aussi voir quelle est la meilleure route sur la carte pour aller le plus vite possible. Mais ça reste un travail d'équipe quoi qu'il en soit." Depuis trois ans au Dakar, le parcours d'étape n'est remis aux binômes que 5 minutes avant le départ : "Il y a peu de préparation, on interprète et analyse en temps réel."
"On a la même philosophie, la même approche"
L'année dernière, le duo avait bien fonctionné. "On a quand même une différence d'âge mais on a la même philosophie, la même approche", assure Valentin Sarreaud. Il vaut mieux quand on sait que la course dure 14 jours, avec des épreuves chronométrées de plusieurs centaines de kilomètres. Le copilote gardois espère renouveler une belle performance cette année.
Cela poursuivrait aussi sa belle lancée initiée en 2022 où il a terminé 4e de la saison du championnat du Monde des rallyes. Quelques jours avant le départ, il nous confiait être partagé entre la difficulté à laisser sa famille et sa maison et l'envie d'en découdre. "J'ai plusieurs groupes Whatsapp où beaucoup de monde nous soutient", conclut-il.