ALÈS Lutte contre le moustique-tigre : les autorités sur les dents
A l'approche de l'été, la campagne annuelle de sensibilisation au moustique-tigre a démarré. A Alès, une journée de sensibilisation est organisée aujourd'hui pour lutter contre la propagation de cet insecte, capable de transmettre à l’homme différents virus dont ceux de la dengue et du chikungunya.
Ce mardi, huit agents territoriaux (espaces verts, voiries) venus de l’ensemble du département du Gard étaient réunis à la mairie d'Alès. Objectif : se former à la lutte et à la gestion du moustique tigre. L'insecte, facilement reconnaissable à ses rayures noires et blanches, trouve en effet refuge dans les eaux stagnantes. A l'échelle territoriale, les bassins de rétention, les cimetières, et les routes sont concernés. "Les techniciens doivent connaître les enjeux et intégrer les moyens de prévention quotidiens", assure Ghislain Bavre, directeur du pôle Développement durable à Alès Agglo.
Dans le même temps, l'agglo a profité de la présence de l'Entente Interdépartementale de Démoustication (EID) pour visiter des sites larvaires potentiels en vue de traitements in situ. Deux grands bassins de rétention d'eau ont été scrutés : St-Christol-les-Alès et Pist Oasis où rien n'a été découvert pour le moment. "Si des œufs sont trouvés, un traitement anti-larvaire sera diffusé. Une fois le moustique éclos, on ne peut plus traiter", rappelle Ghislain Bavre.
Celui qui a la marge d'action la plus élevée est le particulier qui réside en lotissement. "C'est 90% des cas. Les moustiques se posent partout où une fine couche d'eau reste en inertie : les pots, les bacs à sable, les endroits sont multiples. Il faut les vider régulièrement", insiste Didier Caire, chef d'agence Entente Interdépartementale de Démoustication à Vauvert. Pour en savoir plus, une réunion publique d’information est organisée ce soir à partir de 18h30 au Capitole d'Alès. Par la suite, des réunions publiques et du porte-à-porte seront mis en place cet été.
L'an dernier, une vingtaine de cas suspects ont été enregistrés dans le Gard et sept personnes ont été diagnostiquées porteuses de la dengue alors qu'elles n'avaient pas quitté la France. Cette année, un cas suspect a été alerté à Sernhac. "Le risque n'est pas imaginaire !", constate Didier Caire.