Le projet de golf sur la commune de Saint-Hilaire-de-Brethmas a, une fois encore, animé une bonne partie du conseil de communauté qui s'est tenu ce jeudi soir au sein de l'hôtel du territoire, l'Atome.

Il s'agissait une nouvelle fois d'approuver le dossier complété des « Hauts de Saint-Hilaire » afin qu'il soit soumis, dans quelques mois, à l'enquête publique. Pour convaincre ses détracteurs et prouver sa bonne foi, le président de l'agglomération, Max Roustan, avait préparé ses arguments dans un long discours bien ficelé : « Le projet présenté ce soir a pris en compte les remarques de la Commission d'enquête, notamment avec la suppression du parcours 9 trous, du mitage et de la zone économique Nord. De plus, il permet d'augmenter de façon sensible les surfaces agricoles en privilégiant la négociation à l'expropriation ».

D'une voix calme et assurée, le maire d'Alès poursuit : « Oui je vous le redis, je suis intiment persuadé que ce projet est un bon projet pour notre territoire, que ce soit en terme d'emplois, d'image ou de tourisme (…) Oui je vous le redis, s'il abouti, il ne coûtera rien aux contribuables (…) Oui je vous le redis, il permettra l'augmentation et la protection des surfaces agricoles sur la commune (...) ».

Dans le public, les membres de l'association Saint-Hilaire durable, opposés au golf, font sentir leur agacement. Encore plus lorsque Max Roustan assure « qu'il ne souhaite pas passer en force ». Les défenseurs de l'environnement rient jaune. Imperturbable, le président annonce la décision qu'il a prise : « Je vous propose d'attendre le résultat de la consultation (lire ici, Ndlr) avant de demander au préfet le lancement de l'enquête publique ». Certaines conditions sont posées, comme les dates du référendum : il devra se dérouler avant le 15 octobre prochain. Dès réception des résultats, le président réunira un nouveau conseil communautaire pour solliciter les élus « sur la suite à donner à ce projet ».

Voilà de quoi redonner le sourire à Jean-Michel Perret, maire de Saint-Hilaire-de-Brethmas. « J'en prends agréablement note. En acceptant ce référendum nous sommes prêts, vous ou moi à subir les résultats des électeurs ». Mieux, l'édile - qui a étudié le dossier dans un « véritable esprit d'ouverture » - trouve même aujourd'hui de nombreux aspects positifs : « Sur la préservation des milieux écologiques, ça semble correct. Sur l'étude de l'équilibre économique, les recettes attendues paraissent réalistes (…). Pour l'extension du village, je suis d'accord avec vous à 100% ». Reste encore quelques points négatifs comme la création du centre équestre, qui entre en concurrence avec un autre centre privé déjà existant, ou encore la construction de l'éco-hameau : « Avec la loi qui régit les PLU, il restera seulement cinq hectares à la commune pour des extensions urbaines. On va retirer le droit à la construction aux habitants ! »

Son adjointe, Béatrice Bernard-Chamson, continue de penser que ce golf est « dénué de bon sens ». Un avis partagé par l'association Saint-Hilaire durable, dont les membres, vêtus de t-shirt « Non au golf », se sont levés dans le public pour maintenir leur désaccord.