Battu aux départementales de 2015, le maire sortant (ex-PS) de Bellegarde brigue un troisième mandat. 

Objectif Gard : Vous avez annoncé vous présenter aux Municipales de 2020. Pourquoi briguer ce troisième mandat ?   

Juan Martinez : Notre équipe porte d’abord des projets qui ne sont pas terminés. Nous sommes en train de requalifier le centre-ville, un chantier de traversée d’agglomération à plus de 3M€. En janvier 2020, la Maison de la santé (5,2 M€) doit être livrée, tout comme le pôle associatif (4,2 M€) qui devra sortir de terre. Et puis, j’ai d’autres projets ! Nous souhaitons continuer à embellir la ville avec des services de qualité et peu onéreux.

En tant que maire sortant, quel est votre bilan ? 

Nous avons réalisé plein de choses... J’ai créé une nouvelle école primaire à Henri Serment avec 4 classes supplémentaires. Les services périscolaires pour les enfants sont gratuits, c'est-à-dire que de 7h30 jusqu’à 18h30, l'école est entièrement gratuite. L’école maternelle Philippe-Lamour a été remise aux normes et un collège s'est installé. Nous avons financé 20% de la halle de sport. J'ai requalifié tous les réseaux d’eau et d’assainissement ainsi qu'une grosse partie du centre-ville. Enfin, j’ai diminué les impôts et je vais encore le faire cette année. 

Vous réalisez beaucoup de projets, ce qui n'est pas donné à tous les villages dont les finances sont contraintes. Votre proximité avec le président socialiste du Département, Denis Bouad, y est-elle pour quelque chose ?

"Je ne suis plus à jour de mes cotisations..." 

Concernant le Département, je n'ai pas plus de sous qu'une autre commune, je vous l'assure. On a la chance d’être un village important. On se trouve des moyens : subventions, aides diverses... Il faut se battre pour maîtriser nos dépenses et accroître nos recettes. Après, dire que j’ai de l’expérience dans la gestion d’une collectivité, peut-être… On essaie de faire de notre mieux.

Quels nouveaux projets viendraient marquer votre troisième mandat ? 

Nous sommes un village jeune, dynamique, avec des familles. Nous souhaitons créer une crèche supplémentaire. Je veux continuer à sécuriser mon village au niveau de la santé et des médecins. Un deuxième étudiant va signer un engagement d’installation sur la communauté de communes Terre d'Argence. J’aimerais également installer un centre de formation. Et puis, nous souhaitons continuer à transformer le village, à l'embellir afin d'améliorer la qualité de vie. Vous savez, je n'ai pas de couleur politique. Mon seul parti, c'est mon village. 

Vous êtes socialiste. Allez-vous encore vous présenter sans étiquette comme aux Départementales 2015 ? 

Concernant le Parti socialiste, je ne suis plus à jour de mes cotisations. Je pense qu’aujourd’hui on doit revenir aux fondamentaux. C’est ce que je fais depuis toujours. Notre équipe a essayé de travailler pour le bien de tous. Je n’ai eu besoin de personne pour me faire élire, sauf des gens qui ont cru en moi. 

Diriez-vous ça si le Parti socialiste avait le vent en poupe ? 

Localement, je n’ai jamais revendiqué mon appartenance au PS. Que ce soit aux Municipales de 2008 ou à celles de 2014. Si vous trouvez une allusion sur mes tracts de campagne, appelez-moi ! 

Votre territoire est marqué par la poussée du Rassemblement national. Comment l'endiguer ? 

Moi, je n’endigue rien et personne. Aujourd’hui, ce qui est important, ce n’est pas le parti politique, ce sont les hommes et les femmes qui s’engagent, sans aucune sensibilité affichée. 

Propos recueillis par Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com