Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 17.11.2020 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 1469 fois

DÉPARTEMENT Élection du président : à Droite, les élus gênés aux entournures

Ce lundi, réunion des conseillers départementaux Les Républicains avec leur état-major (Photo : Droits réservés)

Certains conseillers départementaux Les Républicains sont réservés sur le fait d'être potentiellement élus avec les voix du Rassemblement national lors de l'élection de l'exécutif du 27 novembre qui mettra un terme à l'intérim du socialiste Alexandre Pissas. 

Ça patauge à Droite… Ce lundi, difficile d’avoir quelques informations à l’issue de la réunion des élus Les Républicains gardois ! Motus et bouche cousue : tel est le mot d’ordre de l’état-major. Il faut dire qu'à l’approche de l'élection de la présidence du Département, la Droite est divisée. Si le parti a désormais acté le fait de présenter un candidat le 27 novembre, après les récentes déclarations du Rassemblement national, qui se dit  prêt à voter pour le candidat de la Droite et du Centre sans réclamer de contrepartie, certains élus sont réticents.

Au conseil départemental, ce ralliement soudain pourrait faire basculer la collectivité, historiquement détenue par la Gauche. Depuis cinq ans, le Département vit au rythme de la majorité relative. La majorité PS-EELV-PC n’a que 22 élus contre 21 pour la Droite et le Centre. Avec les trois suffrages du Rassemblement national, l’opposition sortirait vainqueur le 27 novembre.

Un scénario qu'avait anticipé le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, opposé à ce que la Droite présente un candidat. Seulement, le président des élus Le Bon sens républicain au sein de l'assemblée départementale, Laurent Burgoa, le secrétaire départemental LR, Franck Proust, et le président de la fédération LR, Christophe Rivenq, voient ce scrutin comme un symbole à conquérir, à quelques mois de nouvelles échéances. Interrogé sur un ralliement avec l’extrême-Droite, Laurent Burgoa répète qu’il ne fera pas d’accord de gouvernance avec le RN. En revanche, sur la question d’accepter leurs voix, le Nîmois fait observer qu’à Nîmes métropole, Franck Proust, a bénéficié des voix du RN et qu’au Grand Avignon, les élus des deux partis dirigent la collectivité. 

Lundi, le nom du candidat n’aurait donc pas officiellement été arrêté. On sait toutefois que l’adjoint nîmois, fraîchement élu président du Sitom Sud Gard, Richard Tibérino est pressenti. Ce dernier accepterait de se présenter après que son camarade Frédéric Gras a décliné la proposition. « Il n’y en a pas beaucoup qui veulent y aller », reconnaît l’une de nos sources. Quelques élus départementaux, par ailleurs maires de leur commune, voient d’un mauvais œil le ralliement RN. Surtout qu’il n’y a pas si longtemps, aux Municipales, ces même élus menaient de rudes batailles contre le Rassemblement national. Compliqué ensuite de se faire élire à des postes de vice-président avec ces embarrassants alliés contre nature...

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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