DÉPARTEMENT Françoise Laurent-Perrigot présidente, Christophe Serre, premier vice-président ?
C’est le scénario vers lequel semble se tourner les 16 élus de la majorité des élus socialistes et apparentés, réunis ce matin au conseil départemental.
Les élections départementales ne sont pas tout à fait finies. À l’issue du second tour hier soir, le groupe majoritaire s’est retrouvé ce matin au Département. Les visages du groupe PS et apparentés ont légèrement changé, signe que la majorité s'est élargie. Au nombre de 16, ce groupe est le plus important de l'exécutif PS-PCF-EELV et apparentés. Le PCF représentant six élus, les indépendants quatre et les écologistes, deux. Ce matin, c'est donc posé la question du "troisième tour", l’épineuse question de la présidence ainsi que celle des vice-présidences.
Perrigot-Serre : un accord en vue
Il y a quelques jours, la candidature de Christophe Serre est soudainement sortie du chapeau. Président sortant des élus PS et apparentés, le conseiller départemental du canton de Pont-Saint-Esprit est un proche de Denis Bouad, l'ancien président devenu sénateur. Si l'idée de sa candidature a été évoquée c'est parce que ceux qui le soutiennent reprochent à Françoise Laurent-Perrigot sa bienveillance envers Alexandre Pissas. Cet élu indéboulonnable du canton de Bagnols qui a donné du fil à retordre à l’ancien président Bouad.
Finalement ce matin, Christophe Serre a renoncé à se présenter contre la présidente sortante, préférant briguer la première vice-présidence justement actuellement occupée par Alexandre Pissas. « On ne sait pas si la tentative de Christophe Serre relevait du simple rapport de force pour avoir la première vice-présidence ou s’il s’est rendu compte qu’il ne pourrait pas l’emporter », commente un élu qui confie toutefois « qu’en tant de président de groupe, Christophe Serre est légitime ». Du coup ce jeudi, les 28 élus de la majorité devraient logiquement conforter Françoise Laurent-Perrigot dans sa fonction de présidente.
Un élu, un mandat !
Reste aujourd'hui à régler le partage du pouvoir au sein de la collectivité. Demain et mercredi devrait être réparties les vice-présidences et présidences des « satellites » du Département (syndicat des pompiers, Habitat du Gard, Conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement...). Aujourd’hui, les 13 vice-présidences de la mandature sortante auront du mal à rassasier la majorité élargie, qui passe de 22 à 28 élus. « On appliquera la règle d’un élu, un mandat », indique un élu de la majorité. Par exemple, le communiste Patrick Malavieille, vice-président à la Culture, ne devrait pas conserver la présidence du site du Pont-du-Gard.
« Cela permettra d'étendre les responsabilités. En majorité relative, nous avions plus de choses à gérer », commente un autre élu. Françoise Laurent-Perrigot va devoir composer avec les velléités de chacun de ses groupes, les communistes demandant de conserver leurs trois vice-présidences et les indépendants espérant eux-aussi obtenir des fonctions exécutives. Ces nouvelles délégations devraient marquer les prochains enjeux que la collectivité souhaite relever. En espérant que la clarté et le concret s'installent au Département après un scrutin marqué par un triste record d’abstention.
CM
coralie.mollaret@objectifgard.com