BAGNOLS Des Enjambées Rhodaniennes contre l’homophobie
La manifestation sportive, de marche ou course à pied, était organisée ce matin par la Jeune Chambre Economique (JCE) de Bagnols et du Gard rhodanien au profit de l’association le Refuge.
« Le but est de récolter des fonds pour le Refuge et sensibiliser la population à la lutte contre l’homophobie », explique la présidente de la JCE bagnolaise Aurore Jorda, qui attendait « 100 à 150 sportifs. »
« C’est pour une bonne cause »
Parmi eux, Dominique et Corinne, deux amies venues de Pont et Pierrelatte pour marcher : « on fait toutes les courses de la région, encore plus quand c’est pour une bonne cause », lance Dominique. « C’est une occasion de mieux connaître cette cause, le Refuge j’en ai seulement entendu parler une ou deux fois à la télé », poursuit-elle.
L’association, fondée en 2003 à Montpellier, vient en aide aux jeunes rejetés de leur famille en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. « A Montpellier on a 14 places d’hébergement en appartements relais, explique Morgane Leroux, de l’antenne montpelliéraine de l’association. Les jeunes restent chez nous 6 mois ou un an, et pendant ce temps là on leur propose un soutien psychologique, un accompagnement vers le travail. »
« Des agressions homophobes il y en a encore »
Outre le Refuge, huit associations avaient fait le déplacement pour faire de la sensibilisation : d’Amnesty International Bagnols à Contact (Montpellier) en passant par Autre Cercle (Languedoc-Roussillon), Face à Face (Saint-Etienne), Energay et Majors Elles (Montélimar), Inform LGBT (Valence) et Des Ils et des Elles (Avignon).
Cette dernière est « la seule association LGBT qui travaille pour tout le monde, y compris les transsexuels, sur Avignon » affirme Daniel Gineste, ancien président de l’association et toujours bénévole. « Chez nous ils peuvent parler, se rencontrer et en cas de discriminations ou d’agressions on les accompagne pour porter plainte et dans les tribunaux, et on fait de la prévention », explique le bénévole de Des Ils et des Elles, qui revendique « une centaine d’adhérents chaque année. »
Et pour lui, le combat contre l’homophobie n’est pas encore gagné : « c’est surtout des propos, des attitudes, des réflexions, mais des agressions homophobes il y en a encore. »
Thierry ALLARD