GARD Agressions et violences : les patrons pourront être pris en charge
La première cellule de coordination et d'accompagnement des professionnels a été lancée hier dans le Gard. Objectif : accompagner les chefs d'entreprise victimes d'agression ou de violence afin d'éviter les états de stress post-traumatiques (TSPT).
C'est bien connu : la santé des patrons est d'abord liée à celle de leur entreprise. Selon Pascal Perrot, médecin au conseil national du RSI (Régime Sociale des Indépendants) : "les chefs d'entreprise ne consomment pas beaucoup de médicaments (…) Par nature, ils sont assez durs avec eux-mêmes". Hier, depuis la CMA (Chambre des Métiers et de l'Artisanat), le professeur et président de l'Observatoire Amarok Oliver Torres, entouré des présidents des chambres consulaires, a lancé la première cellule de coordination et d'accompagnement des professionnels (commercants, artisans, professions libérales, agriculteurs…). Objectif : libérer la parole des chefs d'entreprise victimes d'un braquage ou d'une agression afin d'éviter les troubles post-traumatiques.
Concrètement, si un chef d'entreprise est victime d'un braquage, il peut composer gratuitement le 08 501 201 (numéro vert) qui le mettra directement en lien avec l'un des deux psychologues mobilisés par Amerok pour l'opération. La victime aura droit à trois séances d'une heure. Dans les 48 heures après l'accident, il peut également demander que le psychologue se déplace à son domicile pour discuter.
"Vous comblez un vide", assure le président de la CCI Nîmes Henry Douais, qui prend pour exemple "la détresse des chefs d'entreprise cévenols après les inondations". Le président de la Chambre d'agriculture, Dominique Granier se réjouit également de l'initiative : "la gendarmerie nous appelle régulièrement pour des vols de chevaux. Nous nous mobilisons pour les retrouver et les gendarmes tentent d'attraper les voleurs, mais l'action s'arrête là". Serges Alméras, président de la CMA est également satisfait : "c'est quelque chose sur lequel il fallait mettre le doigt. Comptez sur nous pour relayer ce dispositif".
Financée par le RSI, cette cellule démarre avec un budget de 15 000 euros. L'expérimentation s'étalera sur une année.
Numéro vert : 08 501 201.