GARD Valentin Sarreaud, sapeur-pompier bagnolais, va participer au rallye Dakar en janvier
Cela fait huit ans que Valentin Sarreaud, Vézénobrais de 33 ans, a rejoint la caserne de sapeurs-pompiers de Bagnols. Si secourir a de suite été sa vocation, il s'adonne à une autre passion depuis 2007 : le rallye raid automobile. Le 3 janvier, il prendra le départ du rallye Dakar en tant que copilote de l'Alsacien Jean-Luc Pisson en catégorie "Véhicule léger prototype - T3".
Une course mythique de 7 646 km (dont 4 767 km en spéciales chrono), en douze étapes, confrontant plus de 500 concurrents, auquel le team "JLT Racing" se frottera avec son véhicule prototype intitulé Zéphyr, fabriqué à PH Sport, à Langres. Le départ sera donné le 3 janvier à Jeddah, en Arabie Saoudite et retour dans la même ville le 15 janvier. Ce sera une deuxième expérience pour le Gardois, Valentin Sarreaud, qui avait déjà concouru sur le Dakar 2019 avec un autre pilote, Laurent Schwartz originaire de La Grand'Combe. Une première jalonnée de beaucoup de problèmes techniques : "C'est comme si on avait vécu cinq Dakar en un", se rappelle en riant Valentin Sarreaud.
Le coup de grâce : la boîte de vitesses cassée les obligeant à abandonner à l'avant-dernière étape. Donc cette année, l'objectif est surtout de "viser l'arrivée". Une première place est impossible étant donné que leur véhicule ne peut pas aller à plus de 130 km/h mais le duo vise la tête de sa catégorie. Ils ont une carte à jouer puisque contrairement aux éditions précédentes, les équipages reçoivent le roadbook papier le matin même de chaque étape. Aucune préparation possible dans la nuit donc. "C'est un plus car ça égalise un peu le manque d'expérience de certaines équipes et qui n'ont pas les mêmes moyens informatiques. Ça évite la triche, on ne peut pas télécharger une carte sur son téléphone en amont", analyse Valentin Sarreaud.
"Il faut s'occuper de tout pour que le pilote n'ait rien d'autre à penser que de conduire"
Alors quel est le rôle d'un copilote ? "Principalement la gestion du temps et l'itinéraire. Il faut s'occuper de tout pour que le pilote n'ait rien d'autre à penser que de conduire", explique Valentin Sarreaud. Pendant la course, le réveil sonne très tôt. Les étapes font entre 300 et 500 km sur des terrains très variés : sable, cailloux... Nécessitant une concentration de tous les instants.
Cette semaine, les 200 véhicules des 500 concurrents ainsi que les valises ont été embarqués depuis Marseille pour rejoindre le point de départ du rallye. Contrairement à la totale découverte de 2019, le Gardois se sent plus serein : "La gestion du stress liée à un gros événement, j'ai l'habitude. C'est plus la navigation qui reste un point-clé."
En effet, Valentin Sarreaud n'en est pas à son coup d'essai. Il a roulé pour le championnat du monde de rallye en catégorie WRC2, il a aussi intégré l'équipe rallye junior au niveau national et a même gagné le rallye du Gard en 2018. Depuis qu'il a pris sa première licence en 2007, il a touché à tous les véhicules même historiques. Il a commencé à toucher du doigt ce sport automobile, accompagnant ses amis pompiers de Génolhac. Au départ en se proposant à l'assistance puis en tant que copilote. De fil en aiguille, une belle carrière s'est dessinée et n'est pas près de se terminer puisque le Gardois "espère perdurer en rallye raid".
Marie Meunier