Publié il y a 4 h - Mise à jour le 16.12.2024 - Propos recueillis par Thierry Allard - 3 min  - vu 77 fois

L’INTERVIEW Jacques Demanse, maire de Sauveterre : « faire de la place du village un lieu de vie »

Le maire de Sauveterre Jacques Demanse (à D.) et son adjoint aux Travaux Frédéric Daragnes

- Thierry Allard

Le maire de Sauveterre Jacques Demanse a un grand projet pour les prochaines années : refaire entièrement la place du village.

Un grand projet de 2,3 millions d’euros TTC qui a pour but de créer « un lieu de vie », que le maire espère pouvoir financer avec l’aide du Conseil départemental et des services de l’État, alors que les incertitudes budgétaires planent au-dessus de l’État et des collectivités. Interview croisée avec son adjoint aux Travaux Frédéric Daragnes.

Objectif Gard : Pourquoi refaire la place du village ?

Jacques Demanse : Il y a plusieurs raisons, tout d’abord améliorer la sécurité, des piétons, des vélos, car ça roule trop vite aux abords et sur la place. Nous voulons aussi sortir la voiture de la place, en faire un lieu communal.

Frédéric Daragnes : Nous voulons en faire un centre de vie. Un lieu de rencontres.

JD : Et nous allons aussi la rafraîchir avec des plantations, pour en faire un lieu de vie avec un jardin public, des jeux pour les enfants, des bancs, un kiosque. Nous voulons la rendre conviviale. Ça nous manque de ne pas avoir de vraie place.

Aujourd’hui, elle sert principalement de parking. Où allez-vous mettre ces voitures ?

JD : La première tranche consiste à faire un parking pour sortir la voiture de la place. Nous allons démarrer par ça normalement en 2025.

FD : Nous allons créer ce parking sur un terrain qui nous appartient derrière le garage automobile, conjointement à la remise aux normes des réseaux humides du boulevard par le Grand Avignon.

JD : Puis en 2026, pour la deuxième tranche nous allons reprendre la voirie de l’avenue.

Combien de phases prévoyez-vous ?

JD : Six, car les subventions sont plafonnées, donc nous allons faire petit à petit car nous ne pouvons pas autofinancer tout le projet. Il nous faut être habiles. Concrètement, nous allons supprimer la voie qui traverse la place pour déplacer la circulation le long de la Poste et de la salle des fêtes, avec aussi un trottoir plus large. Ensuite nous ferons les aménagements intérieurs, seul l’endroit du marché restera comme il est. Nous devons aussi abattre toute une rangée de platanes, nous les avons fait analyser, ils sont creux, mais nous récupérons le terrain derrière la place pour en faire un jardin public.

FD : Nous allons aussi reprendre l’esplanade de la mairie et agrandir le parking qui se situe derrière.

JD : Il nous faut aussi être intelligents dans le paysage des travaux pour ne pas trop perturber les commerçants.

Combien d’années de travaux prévoyez-vous ?

JD : Si jamais nous avons une lisibilité sur nos finances, nous avons prévu six tranches, donc six ans. Aujourd’hui nous avons une grosse inquiétude sur la hausse des cotisations pour la retraite des agents, qui nous cassent notre épargne. Alors il y a une incertitude, si les travaux ne sont pas subventionnés, nous ne les ferons pas.

Vous n’êtes pas sûr aujourd’hui de pouvoir les mener à bien ?

JD : J’ai pris contact avec le Département, la préfecture, je leur ai déjà présenté le projet, mais je vais y retourner. A priori le Département maintient son soutien aux communes, mais l’État je ne sais pas. Je suis assez pessimiste quant à l’investissement des communes, qui sont le premier investisseur du pays.

Vous avez beaucoup investi ces dernières années, sur les écoles ou encore le pôle culturel Jean-Ferrat.

JD : Oui, et les services fiscaux nous ont dit que sur les dix dernières années nous sommes la commune qui a obtenu le plus de subventions par habitant. Nous avons pour philosophie de toujours anticiper, d’être les premiers sur les dispositifs. Sur le pôle culturel, la médiathèque a multiplié par trois ses lecteurs. La salle de spectacles est déficitaire, mais c’est un choix politique, celui de la culture pour tous. Pour nous, la culture n’est pas une variable d’ajustement.

Avez-vous d’autres projets ?

JD : Avec le Grand Avignon nous allons recenser tous nos bâtiments communaux pour voir quelles sont leurs déperditions énergétiques, et nous allons voir le potentiel de les mettre en réseau et de faire de l’autoconsommation avec l’énergie solaire, pour sortir la facture énergétique du budget.

Propos recueillis par Thierry Allard

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio