Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 16.10.2016 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 332 fois

RODILHAN Manifestation anticorrida sous haute tension

Photo : Coralie Mollaret.

Jets de pierres, fumigènes, slogans et même insultes… Plus de 200 militants anticorridas ont manifesté, ce dimanche à Rodilhan, à l’occasion du festival taurin.

Les gendarmes sont sur le qui-vive. Fouille au corps et inspection des voitures pour les aficionados, justificatifs de domicile pour les Rodilhanais… Depuis 7 heures ce matin, près de 200 gendarmes quadrillent la commune de 3 000 habitants. Sous les ordres du colonel Stéphane Lacroix, les forces de l’ordre sont postées sur « les cinq points d’entrée du village afin de les rendre les plus hermétiques possibles ».

200 gendarmes mobilisés

Depuis les événements de 2011, la commune est devenue le symbole de la lutte entre les anticorridas et les aficionados. Ce dimanche, à quelques centaines de mètres des Arènes, « le DRAP » (Dispositif de retenu autonome du public) concentre le plus gros des manifestants. « Ce barrage est celui qui est le plus proche des arènes », fait remarquer le colonel Stéphane Lacroix. C’est également là que les militants du Crac (Comité radicalement anticorrida), à l’origine de la manifestation, alpaguent les spectateurs. Certains ne perdent pas de vue leur combat : « la corrida, c’est de la barbarie ! Vous allez voir un toro se faire torturer… Vous laisseriez votre chien entrer dans l’arène ? », s’égosille une demoiselle debout sur un local à poubelle. D’autres malheureusement préfèrent manier les insultes, « collabos », « nazis » et les doigts d’honneur, ce qui discrédite le mouvement.

« De voir autant de gendarmes, c’est disproportionné », soupire Brigitte, excédé par les insultes dont les aficionados sont victimes. À ses côtés, la députée PS Françoise Dumas est soulagée : « mercredi j’ai envoyé une lettre au ministre de l’Intérieur pour qu’il porte une attention particulière à Rodilhan. Il y a une brigade de gendarme d'Orange qui a été mobilisée. En tant que députée, je suis pour la liberté d’expression, mais également pour le respect et le maintien des traditions ».   

À plusieurs reprises, certains manifestants ont jeté des pierres et quelques fumigènes sur les forces de l’ordre, obligeant celles-ci à faire usage de leur bombe lacrymogène.

CM

Coralie Mollaret

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