SAINT-ÉTIENNE-DES-SORTS Miser sur le tourisme fluvial et sécuriser la traversée du village
Patricia Garnero a été élue maire de Saint-Étienne-des-Sorts, aux dernières élections municipales. On fait le point avec elle sur les projets à venir dans la commune.
L’un des gros morceaux du mandat sera la création d’une véritable halte fluviale sur le Rhône. « La CNR est favorable [et est prête à financer 60 % du projet ndlr], l’Agglomération est favorable. On a eu plusieurs réunions, on a lancé le projet. L’étude de faisabilité devrait être votée au budget de l’Agglo au volet tourisme », explique la maire, Patricia Garnero.
Cet équipement répondra à deux objectifs : d’abord, celui de développer le tourisme in situ. Depuis plusieurs années, des bateaux de croisière accostent à Saint-Étienne-des-Sorts « mais les bus récupérant les touristes les emmènent dans la Drôme ou en Ardèche. Ils ne s’arrêtent pas ici et pourtant, il y a du potentiel ». En parallèle, la maire veut que cette halte fluviale serve aux bateaux de plaisance. « On a un ponton qu’on ne peut pas laisser en eau à cause des crues. On le met d’avril à septembre. Il peut accueillir deux bateaux. Avec cette halte, on aimerait en accueillir au moins une dizaine », poursuit Patricia Garnero.
Le 2e gros projet du mandat, c’est la sécurisation de la traversée du village. L’étude est lancée et la municipalité a rencontré Anevia jeudi dernier. Il est envisagé d’aménager des plateaux de ralentissement et d’établir une zone 30 « car les voitures passent trop vite ». Cet axe est particulièrement emprunté, notamment par les Marcouliens résidant du côté de Pont-Saint-Esprit, Pierrelatte ou Bollène. Entre 4 000 et 5 000 véhicules l’empruntent chaque jour. Conclusion, l’état de la chaussée se dégrade plus rapidement.
Les artistes locaux mis à l'honneur tous les mois
Pour l’instant, le projet est à l’état d’étude. Mais il devrait se découper en trois tranches, réparties sur trois ans au total. Pour chacune, le Département du Gard serait prêt à subventionner à hauteur de 20 000 euros. Au total, le chantier s’élèverait autour de 1,8 million d’euros. La maire a bon espoir que l’autorisation soit accordée pour débuter les travaux début 2022.
Côté culture, la municipalité a décidé de mettre ses artistes locaux en valeur. Privés pour beaucoup d’exposition à cause de la crise sanitaire, une salle de la mairie leur est accordée gracieusement pour montrer leurs œuvres au public. « Chaque mois, on change d’artiste. Le planning est complet jusqu’à décembre », se réjouit Patricia Garnero.
Cette dernière travaille aussi à rouvrir le marché hebdomadaire tous les dimanches. Il devrait se remettre en place à partir d’avril avec une poignée de commerçants. Autre souci imprévu mais vite résolu : la panne de chauffage à l’école survenue fin-janvier début-février. « Il a fallu s’adapter, on a tout changé et mis des clims réversibles. Les élèves souffrent de la chaleur l’été donc on a fait d’une pierre deux coups », explique l’édile. Aidée par l’Agglo et le Département, la commune a pu résoudre le problème en trois semaines. L’entreprise a œuvré classe par classe pour gêner le moins possible. Et les enfants de la salle concernée ont fait cours dans la toute nouvelle bibliothèque, installée à côté de la Maison Drouot depuis septembre.
Marie Meunier