SAINT-PRIVAT-DES-VIEUX Une figure historique du féminisme s'invite au square de Mazac
Rédactrice de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe de Gouges, pionnière du féminisme, a donné son nom au square du quartier de Mazac à Saint-Privat-des-Vieux.
Son nom ne résonne peut-être pas aussi fort dans les mémoires collectives que ceux de Joséphine Baker ou Rosa Parks. Pourtant, Marie Gouze, dite Olympe de Gouges, est considérée comme la première féministe française. Auteure de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, c'est elle qui disait que "Si les femmes avaient le droit de monter à l'échafaud, elles devraient aussi avoir le droit de monter à la tribune".
Pourtant, en France, rares sont les rues ou les places qui portent son nom. Depuis quelques heures, Saint-Privat-des-Vieux fait office d'exception. À l'occasion d'une cérémonie inaugurale qui avait lieu ce mardi 7 novembre près de l'école Florian, dans le quartier de Mazac, la commune a en effet baptisé un square au nom d'Olympe de Gouges, pionnière française du féminisme.
"Le choix a sonné comme une évidence", assure le maire Philippe Ribot, lequel avait émis cette idée reprise avec brio par le conseiller municipal Cédric Hélie. "Je crois beaucoup en la notion de dynamique en politique. Il faut insuffler des choses, être moteur. En étant le premier, on attire l'attention, on surprend et on fait passer des messages", s'enthousiasme l'édile saint-privaden, justifiant ainsi une démarche initiée en vue de "féminiser" les dénominations des rues.
À Saint-Privat-des-Vieux, Simone Veil avait ouvert la voie il y a cinq ans en donnant son nom au foyer qui jouxte le groupe scolaire Jean-Paul Florian, à quelques mètres de la nouvelle plaque portant celui d'Olympe de Gouges. "Il y a la volonté de descendre la culture dans la rue de manière très modeste, de transmettre la mémoire à travers des plaques de rue. C'est rendre hommage, c'est se souvenir, c'est afficher des valeurs", étaye Philippe Ribot.
Après avoir étudié la vie d'Olympe de Gouges avec leur enseignant, les élèves (CM1, CM2) de l'école voisine ont livré une restitution orale de leurs travaux en préambule de la cérémonie, laquelle s'est déroulée sous le haut patronage du sous-préfet de l'arrondissement d'Alès, Émile Soumbo. Les bambins ont ainsi appris qu'il ne faisait pas bon être anti-système au XVIIe siècle, puisque Olympe de Gouges a fini sa vie sous la lame d’une guillotine.