Publié il y a 1 an - Mise à jour le 26.10.2023 - Corentin Migoule - 3 min  - vu 6682 fois

ALÈS Un mois après son ouverture, le marché provisoire à l'heure du premier bilan

MARCHÉ ALÈS

Le marché provisoire de la ville d'Alès plaît à ses utilisateurs.

- Corentin Migoule

Ouvert depuis le 26 septembre dernier, le marché provisoire de la ville d'Alès logé dans le parking souterrain réaménagé de la mairie étonne par son caractère "fonctionnel" et "lumineux". Les étaliers observent malgré tout une légère baisse de la fréquentation. 

"Lumineux", "fonctionnel" et "convivial" sont les mots qui reviennent le plus dans la bouche des usagers quand il s'agit de qualifier le nouveau marché provisoire de la ville d'Alès. Logé dans le parking souterrain réaménagé de l'Hôtel de ville, il a ouvert ses portes il y a un mois tout pile, le 26 septembre dernier. Au cours d'une matinée résolument calme ce mercredi, nous avons invité quelques-uns des étaliers à dresser un premier bilan. 

"On a été agréablement surpris du site", enclenche la maraîchère Magali Rauzier à qui revient sans doute la primeur de la bonne humeur. "Le parking était lugubre. On a eu beaucoup de mal à se projeter. Ça faisait même peur ! Au final, c'est vraiment bien", constate-t-elle. Et d'ajouter en guise de petits bémols : "Le week-end, quand il y a du monde, c'est très bruyant. L'été, il risque de faire chaud. Mais ça on verra en temps voulu." 

MARCHÉ ALÈS
Le marché provisoire de la ville d'Alès plaît à ses utilisateurs. • Corentin Migoule

À l'exception d'une petite fuite ayant arrosé son stand le jour de l'ouverture, Jérémy Duhamel, employé chez Fabaron, se "plaît bien" dans ce nouveau marché. Comme sa voisine, celui qui assure l'ambiance avec une enceinte crachant un fond musical reconnaît toutefois avoir perdu "un peu" de clientèle. "Quand on change les habitudes de certains, il faut leur laisser le temps de revenir. Autour des Halles, il y avait quand même un gros quartier commerçant", analyse-t-il.

Et de poursuivre avec optimisme : "On a pu continuer notre activité, c'est le point positif !" La fréquentation de la boulangerie Chez Louis a elle aussi "un peu baissé". "Les personnes très âgées qui habitaient vraiment à côté des Halles ne viennent plus. Mais il y a quand même eu quelques nouvelles têtes", se console la vendeuse. Les nouveaux visages affluent également chez le maraîcher Karim Mezghenna.

"La semaine, j'ai perdu certains clients mais j'en ai récupéré d'un autre secteur (celui de la mairie et ses rues adjacentes, NDLR). Les parents qui posent les enfants à l'école Notre-Dame ou au collège Taisson profitent du fait d'être garés à proximité pour faire quelques courses. Le week-end, la clientèle habituée fait l'effort de venir pour l'instant", apprécie le président des étaliers du marché.

"Même les clients qui étaient très réfractaires disent que c'est vraiment pas mal"

"La semaine c'est calme, mais le week-end ça va, on travaille bien", indique Andrew, lequel a repris l'an dernier l'étal historique de la famille Magne, baptisé depuis La marée cévenole. Le Britannique mise sur une petite baisse de son chiffre d'affaires qu'il entend compenser en fin d'année avec les fêtes. "J'espère que les gens vont se lâcher et se faire plaisir !", glisse-t-il. "Il faudra voir comment ça se passera avec les files d'attente quand il y aura beaucoup de monde", projette Jérémy Duhamel, lequel pointe la proximité des étals.

"Dans l'ensemble, le bilan reste positif", résume Karim Mezghenna. "Pour un nouveau marché, c'est prometteur ! Maintenant il faut qu'on règle ce problème de stationnement (relire ici)", enchaîne le président des étaliers, qui sait que la situation devrait s'améliorer à compter du 11 novembre avec la redistribution d'un certain nombre de places aujourd'hui condamnées en raison des travaux. 

Au cours de ce premier mois d'utilisation, l'effet de curiosité a tout de même incité les Alésiens à venir découvrir le marché provisoire. La jauge des 200 personnes a d'ailleurs régulièrement été dépassée le samedi, tandis qu'un seuil de dépassement de l'ordre de 10 % est toléré par les agents municipaux qui veillent au grain à l'entrée. "Même les clients qui étaient très réfractaires disent que c'est vraiment pas mal. Tout n'est pas négatif, certainement pas !", conclut Magali Rauzier.

Corentin Migoule

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