BAGNOLS La French Tech Culture présente ses start-ups du printemps
L’écosystème provençal, le seul des dix-sept de France à être labellisé French Tech Culture, était hier à Bagnols à l’espace de coworking le Locomotiv’. L’occasion de présenter les nouvelles start-ups accompagnées par la French Tech.
« Pour moi il n’y a pas d’économie du numérique, mais des nouveaux outils pour produire et développer les activités », affirme en préambule le directeur du développement de la French Tech Culture d’Avignon Jean-François Césarini.
« La French Tech Culture est un partenaire très pertinent »
L’écosystème, qui rayonne sur 2 régions, 9 agglos dont celle du Gard Rhodanien, 3 CCI (Nîmes, Arles et Avignon) et 180 communes, intègre trois fois par an de nouvelles start-ups à son accélérateur The Bridge. Et cette promo du printemps a été l’occasion de quantifier l’attractivité du label provençal et de sa thématique, la culture, qualifiée de « pétrole de notre territoire » par Jean-François Césarini.
Un territoire qui rayonne, puisque sur les sept entreprises présentées mardi à Bagnols, quatre ne sont pas originaires du territoire de la French Tech avignonnaise. Ainsi, l’application permettant de créer des parcours touristiques personnalisés My Vizito, venue de la Côte d’Azur, la plateforme de covoiturage culturel Covoiture-Art, venue de Lille, la plateforme web pour les artistes et créateurs My Art Is Rich, venue de Paris ou encore l’entreprise de création de contenus culturels Manuvo, créée au Mexique et implantée dans cinq pays.
Pour cette dernière, la French Tech Culture est un moyen de s’implanter en Europe et d’investir le marché de la francophonie. « Nous voulons créer des contenus originaux en Français, a expliqué le directeur de la start-up Morits Montañez. Et la French Tech Culture est un partenaire très pertinent. » Pour les autres, c’est aussi une opportunité de profiter du dynamisme de l’équipe emmenée par Jean-François Césarini, qui joue, en plus de celui d’accompagnateur, le rôle d’apporteur d’affaires.
Un réseau qui va s’enrichir
Un rôle également important pour les start-ups locales, bien représentées à la French Tech Culture. Ainsi, cette promotion du printemps voit les arrivées d’Easy Restaurant Online, entreprise rochefortaise dont nous vous avons parlé ici, ou encore de la start-up avignonnaise Air Pixel, qui grâce à une caméra infrarouge et un drone, réalise des images aériennes, notamment pour les viticulteurs. « Nous sommes parmi les seuls en France à utiliser ce matériel, explique Lilian Perona, de l’entreprise. Nous pouvons proposer des recherches de carences, une aide à la gestion des intrants ou encore faire de la topographie pour l’écoulement des eaux. » Pour la French Tech Culture, c’est aussi une opportunité de faire un pont entre la culture et l’agriculture, et de positionner le territoire comme « le laboratoire technique du vin », dixit Jean-François Césarini.
Localement toujours, l’écosystème provençal a aidé l’agglo du Gard Rhodanien pour la réalisation du Centre d’excellence numérique de Cornillon : « on a joué le rôle d’un bureau d’études gratuit, on a visité la FabricA (à Avignon, ndlr), et fait venir à Bagnols des experts du domaine », explique Jean-François Césarini. Le tout dans une idée de complémentarité sur la métropole diffuse du label, qui comptera avec ce dernier projet trois fab labs.
Un équipement qui intègrera le réseau de la French Tech Culture, réseau que l’agglo cherche à agrandir en y incluant les entrepreneurs solos : « nous allons créer un réseau des entrepreneurs solos du territoire, explique Emily Pagès, directrice du développement économique de l’agglo. Nous voulons leur dire qu’ils ont droit à des services comme la French Tech. » La première rencontre se tiendra à la maison de l’entreprise de Bagnols le 15 juin à 17h30.
Thierry ALLARD