Publié il y a 2 mois - Mise à jour le 03.09.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 524 fois

ÉDITORIAL Saison en demi-teinte : une politique touristique à revoir ?

chapeau office tourisme Nîmes

Les chapeaux de l'Office Tourisme de Nîmes

- Photo DR

La méfiance du visiteur portée par le changement climatique et les aléas géopolitiques oblige les professionnels à se remettre en question.

Tout avait bien commencé, les spécialistes du tourisme l'assuraient. Comme en 2023, 74% des Français envisageait de partir en vacances pendant l’été et ¾ d’entre eux avaient même décidé de rester en France pour leur séjour principal. Des tendances encourageantes qui finalement ne se sont pas produites. Tout du moins au mois de juillet. La première partie de la saison estivale a donc été en demi-teinte dans de nombreux coins de France et particulièrement dans le sud. Juillet marqué par un temps plus maussade qu'habituellement en pareil été. Et un pouvoir d'achat en berne. Sans compter les élections législatives anticipées qui ont contrarié le début des vacances. Le Gard n'a pas échappé à cette tendance. Selon Gard Tourisme, les professionnels du secteur exprimaient en juillet une opinion mitigée quant à l'activité touristique comparée à celle de juillet 2023. Plus de la moitié constatant une diminution de la fréquentation. Est-ce que les Jeux Olympiques à Paris ont finalement reboosté l'attractivité touristique en août ? Difficile de le savoir précisément, tous les résultats ne sont pas connus. Mais selon la Fédération nationale des organismes institutionnels de tourisme, durant la période "olympique" (24 juillet-11 août), la fréquentation est restée mitigée à l’échelle nationale. Avec un recul plus marqué des Français dans les destinations rurales. Toutefois, les premières tendances du mois d’août montrent une fin de période encourageante. On le voit, cet été est donc probablement plus atypique. Bien différent évidemment de la saison 2023 exceptionnelle. Les touristes à Nîmes et dans des lieux prisés du Gard n'ont pas totalement déserté, fort heureusement. Mais tout cela montre que la réalité est fragile. L'économie locale basée uniquement sur la politique touristique est menacée. La méfiance du visiteur portée par le changement climatique et les aléas géopolitiques oblige les professionnels à se remettre en question. Et au politique à travailler à des offres plus structurées pour l'arrière-saison et le court-séjour, nouvelle tendance de la clientèle qui, face aux dépenses contraintes plus importantes, fait des arbitrages financiers, notamment sur la restauration et les activités de loisirs. Les 10 prochains mois seront utiles.

Abdel Samari

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