FAIT DU SOIR Nîmotel : 40 ans de vie en périphérie de Nîmes
Créé en avril 1981 par Jean-Louis Gazeau, en périphérie de Nîmes, avant même la création de Ville Active, Nîmotel a ainsi traversé quatre décennies bouleversées par trois crises dont la plus récente, la pandémie de covid-19, a aussi été la plus marquante.
Avril 1981. Un mois avant l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République et la naissance d'Iker Casillas, ancien gardien du Real Madrid et de l'Espagne - qui a présenté le trophée de la dernière Coupe du monde - ouvrait un hôtel, bien particulier, rue Claude-Nicolas Ledoux à Nîmes. Un projet mené - dans le futur quartier Ville Active tandis que le groupe Accor y multipliait l'implantation d'établissements hôteliers - par un indépendant. Un certain Jean-Louis Gazeau, ex-propriétaire de l'hôtel Michel, situé face au bar de l'Industrie.
"C'était à l'époque où on développait en périphérie des centres. Certaines villes poursuivent en ce sens, d'autres rétropédalent", indique Serge Sanchez. 60 chambres, puis 100, puis 160 et enfin 180 chambres dans les années 90. "Nîmotel était devenu le plus grand hôtel en nombre de chambres de (l'ex-région, Ndlr) Languedoc-Roussillon", poursuit-il.
Nîmotel a 40 ans
Nîmotel a fêté ses 40 ans en grande pompe ce lundi soir en présence de plus de 300 invités, dont le créateur de l'établissement hôtelier, Jean-Louis Gazeau.
Originaire de Mèze (Hérault), l'homme, ancien directeur de la chambre de commerce et d'industrie de Nîmes, rachète l'hôtel situé tout près de la sortie de l'autoroute A9, côté Nîmes-Ouest en 2001. "J'avais 44 ans, je n'avais pas un rond. J'ai signé un crédit-bail pour financer les murs. Quant au fond de commerce, Gazeau m'a vraiment tendu la main et m'a fait crédit pendant sept ans", se souvient-il. L'hôtel affichait en ce temps-là un taux d'occupation de 70%. La clientèle se divisait en trois catégories : les groupes des tour-opérateurs, notamment en provenance d'Italie, les VRP et les touristes. Plus de 20 ans après, la situation a changé.
La société SAS Nîmotel fondée en 2005 par Serge Sanchez compte désormais - et après la vente de l'Imperator dont il était propriétaire entre 2010 et 2017 - quatre établissements : Les Vignes Blanches à Beaucaire, le C Suites**** voisin du Nîmotel. Ce dernier a été scindé en deux en 2014, dont une partie (environ 70 chambres) réservée à une franchise B&B. "Cette décision a été prise suite à la crise économique. Cela nous a permis de compléter notre offre et de toucher différents types de clientèle", explique Serge Sanchez.
La SAS Nîmotel en chiffres
4 hôtels : Les Vignes Blanches à Beaucaire, Nîmotel, B&B et C Suites à Nîmes. 2 restaurants : le Partage, C Unik à Nîmes. 70 salariés. 6,6M€ de chiffre d'affaires en 2022.
D'une crise à une autre, malgré les aides de l'État, la pandémie de covid-19 a eu un impact sur l'activité hôtelière. Le chiffre d'affaires de la société est passé de 6 M€ en 2019 à 2,5 M€ en 2020 et 2021. Pour cette année, le bilan est plutôt positif avec un chiffre d'affaires ainsi que le taux de fréquentation, qui varie chez les quatre entités, estimé entre 60 et 75%, sont quasi similaires à ceux de l'avant-crise.
Le restaurant Brandade devenu Partage
Pendant les deux années précitées, Serge et ses équipes n'ont pas chômé. "On savait qu'après cette crise, les choses ne seraient plus pareilles. Il fallait donc trouver une idée pour dynamiser notre activité tout en répondant aux attentes de la clientèle", complète Serge Sanchez.
Le choix s'est porté sur la rénovation du restaurant accolé au Nîmotel, l'ex-Brandade devenu depuis un an Partage. Près de 700 000€ ont été investis pour transformer ce lieu qualifié de "ringard", en un incontournable de Nîmes, quelle que soit la nature de la visite, même professionnelle. Grâce à un équipement adapté - des banquettes équipées de prises et de port usb -, les clients peuvent travailler.
Au centre de ce nouveau décor où le verre se mêle à la brique et au bois (du châtaignier des Cévennes) principalement, un îlot partagé en deux ; d'un côté le bar, de l'autre un espace cuisine avec le four à la braise Mibrasa qui fait la fierté du directeur général. À l'extérieur, un coin guinguette a été créé à proximité de la piscine.
Une autre transformation est en cours, mais à Beaucaire. L'hôtel Les Vignes Blanches est au cœur d'un chantier de rénovation comprenant les chambres, la piscine, le parking, l'ouverture de la salle de restauration à la véranda, l'aménagement d'une salle de détente dans une des ailes de l'établissement, le rafraîchissement de la salle de conférence ainsi que de l'entrée.