Ce lundi, une coiffeuse de Bellegarde et un ébéniste de Domazan ont reçu le diplôme de "Maître artisan", décerné par la Chambre de métiers de l’artisanat du Gard.

La semaine a bien commencé pour deux artisans gardois. À Bellegarde, c’est Morgane Cortes qui eu l’honneur de recevoir son titre de "Maître artisan". La jeune femme s’est lancée cette année dans le commerce, mais elle devait initialement ouvrir son salon le 17 mars, date de l’entrée en vigueur du premier confinement de la crise sanitaire. C’est finalement le 11 mai que "L’instant" a été inauguré mais pour une courte période puisque le commerce, jugé « non essentiel », a fermé ses portes le 30 octobre, avec le début du second confinement.

Malgré tout, Morgane Cortes maintien son activité avec le retrait en magasin de produits commandés sur internet, des conseils et tutoriels publiés sur Facebook. « Je suis fière de cette distinction et j’espère pouvoir reprendre mon activité rapidement car la période de décembre est très importante dans notre métier », a confié la coiffeuse.

À Domazan, c'est Bruno Bertoli, qui fabrique des portes d'entrée, des boiseries et des portes de style en bois noble depuis 1976, qui a aussi reçu cette distinction honorifique qui valorise l’excellence du geste professionnel et le savoir-faire.

Henri Brin, le président de la Chambre de métiers et de l’artisanat du Gard, qui a remis ses diplômes, a évoqué la crise économique traversée par les artisans gardois et certaines mesures du confinement : « J’ai par exemple du mal à comprendre que les restaurants soient fermés alors que les restaurants d’entreprises, qui reçoivent beaucoup de monde, restent ouvert. De même, Il est possible d’acheter du tabac, qui est mauvais pour la santé, mais il est impossible d’aller chez le coiffeur alors que cela fait du bien ». Henri Brin a exprimé son soutien aux commerces dit « non essentiels ». Il y a, dans le Gard 285 titulaires du diplôme « Maître artisan ».