Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 13.01.2015 - baptiste-manzinali - 3 min  - vu 354 fois

L’ÉCO DU MARDI En immersion avec les apprentis du CFA de Marguerittes

En immersion au CFA Sud formation de Marguerittes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Au CFA de Marguerittes, désormais intitulé CCI Sud Formation CFA Languedoc-Roussillon établissement de Nîmes, 1 000 apprentis par an composent les cinq filières proposées ici. Parmi eux, deux élèves passionnés de mécanique Thibault et Mélanie, sont en CAP Maintenance de véhicule automobile.

À notre arrivée, un petit groupe de première année de CAP Maintenance de véhicules (option motocycle) suit un cours théorique sur le freinage. Stéphane Guérin, professeur formateur de mécanique moto depuis 2000, mise sur l'échange et la participation afin de faire comprendre les mécanismes énergétiques liés aux mouvements. "D'où provient l'énergie ?" interroge l'enseignant. Les réponses, encore imprécises, fusent, mais témoignent de la forte motivation de ces jeunes apprentis. Et après la théorie, place à la pratique. "On se concentre aussi sur ce qu'ils ne font pas en entreprise comme le démontage d'un système de freins dont le maître cylindre, pour qu'ils comprennent le fonctionnement. Ils seront ensuite initiés aux techniques de purges et de remplissage du liquide de freins."

En immersion au CFA Sud formation de Marguerittes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

À 16 ans, Thibault Jadar fait parti de ces passionnés qui n'ont pas attendu l'école pour mettre les mains dans le moteur. "J'essaye de faire de la préparation 50cc chez moi." annonce t-il. Sa moto préférée, une 690 KTM Supermotard dont il rêve d'en faire un jour l'acquisition. Pour autant, les cours théorique ne lui font pas peur puisqu'ils sont automatiquement accompagnés de la pratique. "Je me régale justement car on fait les deux. On travaille en manuel, pas seulement sur des feuilles." Depuis la 4ème, Thibault enchaine les stages en mécanique et intègre le CFA de Marguerittes en juillet dernier. Trois semaines en entreprise - chez Cardy à Nîmes - et une semaine au CFA par mois, le rythme semble lui convenir. Mieux encore, il envisage de poursuivre en bac pro à la suite de ces deux ans de CAP. Mélanie Falgarolles partage également cette envie d'aller plus loin dans ses études. Pas impressionnée pour un sous d'évoluer dans un environnement presque entièrement masculin, Mélanie s'investit à fond et prouve qu'elle est autant capable que les hommes. "Je n'ai rien à prouver, mais je suis travailleuse et je m'y donne à fond." Les quelques filles de la filière auto-moto du CFA feraient même partie des meilleurs éléments. Après l'obtention de son bac, cette adolescente de 17 ans et est déterminée à effectuer un CQP (Certificat de Qualification Professionnelle) en maintenance auto. Étape par étape, ces étudiants gravitent les échelons de la formation professionnelle, récompensés par des diplômes à intervalles réduites.

En immersion au CFA Sud formation de Marguerittes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Fragmenter la poursuite d'étude, la clef de la réussite

La CCI Sud formation CFA Languedoc-Roussillon établissement de Nîmes propose, en plus de la filière auto-moto-cycles, diverses formations. Elle offre ainsi un cursus en tourisme-hôtellerie-restauration, en vente-commerce-logistique, en santé et en management-négociations. Un vaste choix que complètent les différentes filières allant d’un CAP à un Bac +5. La directrice Marina Fructus explique : "Lorsque l’on dit aux élèves qu’ils peuvent poursuivre jusqu’en Bac +5, la plupart prennent peur. C’est pour cette raison que nous proposons des Bac Pro, des BTS  afin de les encourager à poursuivre étape par étape. Et ça marche ! Certains apprentis entrent en bac pro, poursuivent en BTS et arrivent à un Bac +3 ". Une section en apprentissage CQP Conseiller technicien Cycle viendra s'ajouter à la liste des formations du CFA de Marguerittes. Un groupe de huit apprentis, des demandeurs d'emplois en réorientation, viendront inaugurer cette nouvelle formation d'ici septembre 2015.

L'année dernière, le taux de réussite total de l'établissement atteignaient les 82,10 %, preuve que les idées reçues sur l'apprentissage sont aujourd'hui, bien loin de la réalité.

Baptiste Manzinali et Emeline Andreani

Baptiste Manzinali

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