Lors d'une conférence de presse commune avec les Présidents de chambres régionale et départementales d'agriculture, cette semaine, Damien Alary, Président de la Région Languedoc-Roussillon, a présenté sa vision de la construction du nouveau territoire régional après l'union avec Midi-Pyrénées.

Indiquant que « cette union entre Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées fera naître un géant agricole et viticole », qui sera « d'ailleurs le premier secteur en termes de retombées économiques, avec un chiffre d'affaires global de 14,3 milliards €, devant le tourisme (près de 11,5 milliards €) et l'aéronautique (7,5 milliards €) », le Président Damien Alary a ensuite plaidé pour une construction équilibrée de la nouvelle région : « Cet équilibre, c'est bien la condition de la réussite. Cet équilibre implique (...) un partage géographique des centres de décisions et de pouvoir sur l'ensemble du territoire. Compte tenu du poids économique et politique que représente la répartition des centres décisionnels, il est indispensable que la Préfecture de région et l'Hôtel de Région puissent être équitablement localisés entre nos deux territoires ; Comme la première sera à Toulouse, alors j’exige que l'autre soit à Montpellier. C'est cela une décentralisation moderne et vivante. J'ai souhaité que nous nous réunissions, tous ensemble avec les représentants du monde agricole, pour porter le message suivant : l'agriculture est une force du Languedoc-Roussillon. Son poids, en termes d'emplois directs et indirects comme de chiffre d'affaires est considérable. Notre viticulture est reconnue et s'exporte bien, notamment grâce à la bannière Sud de France. C'est pourquoi, d'une seule voix, nous portons la volonté de faire du Languedoc-Roussillon LA capitale agricole de la nouvelle région, en demandant l'installation de la nouvelle Direction régionale de l'agriculture, de l'alimentation et des forêts (DRAAF) à Montpellier. Cette installation implique bien évidemment d'autres choses, comme le maintien en Languedoc-Roussillon de la future Chambre régionale d'agriculture, les services régionaux de l'agriculture et les instances en charge du foncier agricole et des forêts. »

Dominique GRANIER, président de la Chambre d'agriculture du Gard, a également abordé l'avenir de la marque ombrelle de la région, Sud de France, qui « est mondialement connue et nous en avons besoin. Il nous faudra convaincre nos amis de Midi-Pyrénées de la garder ». Damien ALARY a ensuite complété ces propos, indiquant que « nos discussions avec Midi-Pyrénées portent bien évidemment sur l'avenir de notre marque et de leur label « Sud Ouest France », qui est partagée avec Aquitaine. Je suis confiant sur l'avenir de Sud de France, qui pourra devenir la marque ombrelle de notre grand territoire, sans faire disparaître le label « Sud Ouest » de certains produits typiques. »