UZÈS La brasserie artisanale Meduz pourrait partir à Alès
Implantée depuis huit ans à Uzès, la brasserie artisanale, qui affiche une croissance de 20% par an, manque de place.
Le pavé dans la marre a été jeté, hier soir, par le président du Pays d’Uzès. En conseil communautaire, Fabrice Verdier s’est emporté face aux opposants du projet des Sablas. Une nouvelle zone d’activité située à Montaren, dans les tuyaux depuis 30 ans. « Les Sablas, c’est nécessaire ! Vous avez vu où sera créée la zone ? En face d’Intermarché, ce n’est pas dans les gorges du Gardon ! Vous êtes dans un débat politicien. Aujourd’hui, les entreprises partent : regardez Meduz, qui va déménager à Alès parce qu’elle n’arrive pas à trouver la place nécessaire pour s’étendre ! Moi, je n’arrive pas à me satisfaire de ça… À moins que l’on ne veuille accueillir que des vieux et faire que de la "silver économie" ! »
Implantée depuis huit ans, la brasserie artisanale est une vitrine pour le territoire. Un élément d’attractivité. Affichant une croissance de 20% par an (hors crise sanitaire), l’entreprise a produit 2 600 hectolitres en 2019. Aujourd’hui, son site chemin du Mas des Tailles est trop étroit. « Nous sommes actuellement sur 2 700 m2 et il nous en faudrait 4 000. Notre problème n’est pas nouveau, ça fait deux ans que l’on en parle ! », indique Christophe Fresquet, son co-fondateur de la brasserie artisanale. Seulement, « à Uzès, il n’y a plus de place ». Sans compter que le prix du foncier reste élevé. « Nous avons discuté avec la mairie : il y a un terrain à côté de nos locaux mais on nous a répondu qu’il n’était pas constructible… », regrette le chef d’entreprise.
Pour son activité de production, la brasserie a besoin de locaux adaptés : « On a besoin d’avoir tous les réseaux : le tout-à-l’égout, l’électricité et, idéalement, le gaz naturel… » En contact avec l’Agglomération d’Alès, « nous avons eu une oreille attentive même si pour l’instant rien n’est acté », expose le chef d'entreprise. Le début d'une nouvelle histoire ?
CM