UZÈS Une aire de compostage collectif aux jardins partagés
« Nous avions besoin de cette aire, elle était attendue depuis longtemps. » Franck Arnaud, le président de l’association les Potagers d’Uzès - qui gère les jardins partagés de la commune - ne cachait pas sa satisfaction de voir une aire de compostage collectif inaugurée ce samedi à l’occasion de la fête aux jardins.
Un projet porté par le SICTOMU, qui gère les déchets sur le territoire de la Communauté de communes du Pays d’Uzès et une partie de celle du Pont du Gard, et le premier de ce type en Uzège. L’idée est de répondre aux enjeux environnementaux et aux différentes lois qui poussent à réduire le volume de déchets et à mieux les valoriser. Le compostage présente la double qualité de permettre les deux. « C’est facile, ancestral, c’est une technique naturelle de valorisation des déchets qui permet d’augmenter la fertilisation des sols », rappelle le président du SICTOMU Frédéric Levesque. De quoi créer « un cercle vertueux », selon le président du syndicat intercommunal, et faire du compostage « un axe majeur de la réduction des déchets. »
Un dispositif qui va comme un gant au Potagers d’Uzès et ses 53 parcelles, « un projet concret pour une alimentation saine et humaine », relève l’adjoint au maire d’Uzès Gérard Bonneau. L’occasion pour le président de la CCPU, Fabrice Verdier, d’évoquer le programme alimentaire territorial qui, comme cette aire de compostage, vise à « agir concrètement. » Le compost revêt aussi un enjeu financier pour la collectivité. « Chaque année, nous produisons 8 000 tonnes de déchets résiduels, et 30 % de ces déchets sont des biodéchets qui seraient valorisables, ce qui équivaut à 70 kilos par habitant par an », relève Frédéric Levesque. Et le SICTOMU envoie chaque année 1 500 tonnes de déchets à l’enfouissement, à Bellegarde, à 200 euros la tonne. Donc diminuer la masse de déchets à la source par le compostage, c’est aussi in fine faire des économies sur la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.
Thierry ALLARD