ARLES Un nombre de bénéficiaires en hausse au Secours populaire
Terminée la période estivale ! L'antenne arlésienne du Secours populaire reprend son rythme habituel à partir du lundi 26 août. L'occasion de faire un bilan sur la situation de l'association dont les actions sont plus nécessaires que jamais.
Les vacances d'été ne sont pas encore tout à fait terminées, mais c'est déjà la rentrée pour le Secours populaire du Pays d'Arles. À partir de lundi 26 août, le comité d'Arles reprend son rythme habituel, avec quatre jours d'ouverture par semaine pour les distributions alimentaires à Arles, et une journée par semaine sur les sites de Tarascon et de Fontvieille. Depuis début juillet, l'antenne du Secours populaire tournait en régime réduit. Deux demi-journées d'accueil par semaine à Arles pour les distributions alimentaires, une demi-journée tous les quinze jours à Tarascon et Fontvieille et deux à quatre maraudes par semaine.
"Une hausse d'environ 15 à 20 % du nombre de foyers aidés"
Une reprise nécessaire alors que le nombre de bénéficiaires ne cesse d'augmenter. "Nous avons débuté l'année avec 360-370 familles et il y en a aujourd'hui plus de 400. Nous avons même eu des pointes à 440 familles servies sur les trois sites", raconte Didier Vincent, secrétaire général du Secours populaire du Pays d'Arles. En un an, il estime qu'il y a eu une hausse d'environ 15 à 20 % du nombre de foyers aidés. "Il y a eu la fermeture de l'épicerie sociale à Arles, et les Restos du Coeur ont dû appliquer un barème plus restrictif, cela a donc peut-être joué, évoque-t-il, mais c'est surtout qu'il y a de plus en plus de personnes en difficulté."
Si le Secours populaire arrive pour le moment à répondre à cette hausse, l'approvisionnement qui provient de quatre sources différentes est de plus en plus difficile. "Il y a l'Europe qui nous permet d'avoir des produits alimentaires comme des pâtes, du riz ou du sucre. Mais les budgets ont été votés avant l'inflation. Nous avons donc moins de possibilités d'achats", développe Didier Vincent. L'inflation se fait également ressentir lors de la dizaine de collectes alimentaires qu'effectue l'association.
"Cela se passe à peu près bien mais nous avons bien moins qu'il y a quelques années car les clients doivent eux aussi faire attention", note-t-il. Le ramassage des invendus dans les supermarchés est également plus compliqué puisque ceux-ci valorisent de plus en plus les aliments à dates courtes dans des rayons antigaspi au lieu de les donner à des associations. Le Secours populaire s'approvisionne également auprès de grossistes ou d'agriculteurs.
130 bénévoles à l'année
Afin de répondre aux besoins croissants, l'antenne du Pays d'Arles compte 130 bénévoles. Une quarantaine pour les maraudes qui ont lieu sept jours sur sept à partir du mois de novembre, avec trois personnes par camion et des personnes en amont qui préparent la soupe et les sandwichs. À cela s'ajoute un tiers de bénévoles pour aider lors des opérations de collecte alimentaire et un tiers qui s'occupe de servir les colis alimentaires, et des autres activités.
Un été bien rempli pour le Secours populaire du Pays d'Arles
Si le nombre de bénévoles est réduit durant la période estivale, le Secours populaire n'arrête pas pour autant ses activités. Durant cet été 2024, des distributions de colis alimentaires ont continué pour les plus précaires, deux matinées par semaine à Arles et une matinée tous les quinze jours à Fontvieille et à Tarascon.
Deux maraudes ont également été effectuées chaque semaine, le lundi et le vendredi. "Deux sorties supplémentaires ont été effectuées durant la période de forte chaleur, le mardi et le jeudi, afin de distribuer de l'eau, des boissons, des fruits, etc...", détaille Didier Vincent, secrétaire général du Secours populaire du Pays d'Arles.
L'association a également permis à huit familles de partir en vacances cet été. Et les actions estivales ne sont pas encore terminées puisqu'une journée organisée par la fédération départementale des Bouches-du-Rhône est prévue ce samedi 24 août à La Roque d'Anthéron. "Un bus d'une cinquantaine de places est affrété au départ d'Arles pour participer à cette journée", conclut Didier Vincent.