Publié il y a 2 h - Mise à jour le 02.12.2024 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 35 fois

GARD Les Cévennes magnifiées par Boisberranger

Jean du Boisberranger « Voyage au pays des Cévennes » (Photo Anthony Maurin)

Jean du Boisberranger « Voyage au pays des Cévennes » (Photo Anthony Maurin)

« Voyage au pays des Cévennes », carte blanche à Jean du Boisberranger.

Jean du Boisberranger « Voyage au pays des Cévennes » (Photo Anthony Maurin)
Jean du Boisberranger « Voyage au pays des Cévennes » (Photo Anthony Maurin)

Lancée au milieu des années 2000 à Nîmes, la maison d’édition Alcide se consacre au Languedoc autour de deux thèmes majeurs : l’histoire et la photographie.

Jean du Boisberranger a sillonné le monde entier et pratiqué la photographie aérienne du Mustang à la Papouasie, de l'Éthiopie aux États-Unis, de l'Europe à l'Amérique Latine, collaborant avec les plus grands journaux, de National Géographic à Géo et Animan, entre autres. Puis, dans les années 1990, il s'est installé en Cévennes.

Pour Yann Cruvellier, le fondateur des éditions Alcide, « Après avoir capté dans son objectif le monde entier, ce photographe renommé s'est installé dans ces montagnes au cours des années 1990. Depuis, il a inlassablement parcouru ce territoire dont il s'est lentement imprégné. »

Jean du Boisberranger « Voyage au pays des Cévennes » (Photo Anthony Maurin)
Jean du Boisberranger « Voyage au pays des Cévennes » (Photo Anthony Maurin)

Les éditions Alcide ont amené de grands photographes exprimer leur talent sur la région. Plusieurs ouvrages ont marqué de leur empreinte l’édition régionale : Cévennes, par Mario Colonel, photographe de renommée internationale ; Montpellier, Uzès ou Cévennes aériennes par Jean du Boisberranger, qui a parcouru le monde entier pour les plus grandes publications (National Geographic, Geo…), Camargue ou Cévennes Lumières par Thierry Vezon qui expose désormais dans le monde entier mais encore les photographes Michel Verdier, Yann Guichaoua qui ont à leur tour imprimé leur marque. Chacun écrit à sa manière une histoire de ce territoire.

« Le choix des photographies - certaines que vous avez déjà vues, mais peu - est le sien. Il nous dit son regard, les couleurs et leurs accords, les saisons, la beauté de l'abstraction - l'eau, les écorces, les fleurs - les arbres, la flore, la vie - les enfants, les gens au travail... C'est un livre d'une grande beauté et d'une sensibilité unique. Les Cévennes vues de l'intérieur, « le voyage d'une vie » pour reprendre le propos de Jean du Boisberranger » affirme Yann Cruvellier.

Jean du Boisberranger « Voyage au pays des Cévennes » (Photo Anthony Maurin)
Jean du Boisberranger « Voyage au pays des Cévennes » (Photo Anthony Maurin)

Ainsi et dans ce magnifique ouvrage, Jean du Boisberranger raconte un voyage au pays des Cévennes : la chaleur du Midi en été, l’âpreté de l’hiver, le vert du printemps, l’explosion des couleurs à l’automne, la pierre, l’eau, les arbres, les fleurs mais aussi les hommes et les femmes qui façonnent ces montagnes. Une magnifique reconnaissance.

Et l’auteur ? Pour lui, photographier les Cévennes est un voyage au long cours tant ce pays pudique ne dévoile pas facilement ses merveilles.

Pour Jean du Boisberranger, « À dix-sept ans, le pur hasard me fit traverser cette région dont le nom m'était inconnu, en auto-stop, laissant en moi une sorte d'appel. J'y retournai donc en mobylette mais un épisode cévenol m'interrompit net dans mon élan, à peine arrivé aux premiers contreforts de Saint-Hippolyte-du-Fort. Quelques années plus tard, ce fut une traversée en 2 CV et enfin un tour des Cévennes à pied où, en me perdant, je découvris un mas isolé qui m'apparut comme un paradis sur Terre. Je comprendrai plus tard que mon sort fut scellé à ce moment-là »

Jean du Boisberranger « Voyage au pays des Cévennes » (Photo Anthony Maurin)
Jean du Boisberranger « Voyage au pays des Cévennes » (Photo Anthony Maurin)

Le goût des voyages l'emmena à travers le monde, la photographie comme prétexte, comme moyen de communication et moyen d'existence. Jean du Boisberranger passait quinze ans en compagnie de mon appareil photo à sauter d'un continent à l'autre en des voyages intenses mais superficiels.

« À quarante ans, j'étais prêt à aller m'enquérir de mon « paradis terrestre » qui évidemment devait se trouver dans les Cévennes. Ce fut facile, la première visite la bonne : un mas abandonné à moitié en ruine. L'acquérir fut plus compliqué. Lui redonner vie, une autre histoire. J'allais commencer à découvrir les Cévennes. Il me fallut apprendre à photographier les Cévennes, cette mer de montagnes, ce labyrinthe de vallées où derrière chaque virage apparaît un nouveau paysage. Les Cévennes ne souffrant pas d'un regard rapide, il me fallut m'y enfoncer, il me fallut y vivre. J'appris la patience, j'appris à photographier sur le temps long. Parcourant les mêmes routes, arpentant les mêmes chemins, les mêmes sentiers, en découvrant d'autres. Je retournais inlassablement aux mêmes endroits afin de capter la lumière qui les révèlerait. »

Jean du Boisberranger « Voyage au pays des Cévennes » (Photo Anthony Maurin)
Jean du Boisberranger « Voyage au pays des Cévennes » (Photo Anthony Maurin)

Être photographe des Cévennes implique pour lui de vivre les Cévennes. Les Cévennes sont devenues son voyage. Voyage photographique. Voyage de vie.

176 pages au format 24 x 28 cm au prix de 29 euros, pour acheter le livre c'est par ici.

Jean du Boisberranger « Voyage au pays des Cévennes » (Photo Anthony Maurin)
Jean du Boisberranger « Voyage au pays des Cévennes » (Photo Anthony Maurin)

Anthony Maurin

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio