IMMOBILIER Le Sud plaît et fait grimper les prix
Le marché de l’immobilier déjoue les pronostics grâce à l’attractivité du Sud de la France qui booste les prix…
« Les vendeurs n’ont pas encore intégré la nécessité d’adapter leurs prix dans un marché contraint par les difficultés d’accès au crédit immobilier et un nombre d’acheteurs inférieur à l’année précédente. Un comportement qui pourrait finalement se confirmer à partir de la rentrée, si les banques rouvrent les vannes du crédit pour réaliser leurs objectifs annuels, aidées par la mensualisation du taux d’usure et l’inflation qui semble désormais s’assagir », commente Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier.
Pourquoi l’Observatoire GH n’enregistre pas de baisse de prix globale alors que les publications sur le sujet se multiplient depuis plusieurs semaines ? Parce qu’il est le seul à étudier l’offre du marché ancien de façon exhaustive : 15 portails d’annonces immobilières, dont les sites réservés aux particuliers, en plus des transactions du réseau Guy Hoquet l’Immobilier.
En effet, la tendance générale n’est pas à la baisse des prix, sauf dans une certaine partie du pays. Au contraire, les prix continuent de progresser (+4,5% en 1 an), en partie à cause de l’ensemble de la zone méditerranéenne. Les vendeurs n’ont-ils pas encore intégré la nécessité d’adapter leurs prix ? La demande est-elle toujours aussi présente ? Décryptage.
La réalité du marché immobilier, c’est qu’il n’est pas du tout le même en fonction des territoires. La hausse observée au niveau national s’explique en particulier par des prix fortement orientés à la hausse autour de la Méditerranée. Un exemple ? Antibes c onnaît un prix/m2 de 9 653 euros avec une augmentation de 15,5 % en un an quand le marché de l’immobilier à Perpignan, dont le prix/m2 n’est qu’à 2 684 euros, connaît il aussi une belle hausse de plus de 10 % dans l’année.
« Comme ce fut le cas précédemment, l’Observatoire GH confirme que les villes du littoral méditerranéen continuent de porter le marché immobilier ancien. La baisse des prix n’est pas généralisée, au contraire, elle reste concentrée sur l’Ile-de-France et les territoires situés les plus au nord », analyse Delphine Herman, directrice des relations extérieures chez Guy Hoquet l’Immobilier.
Concrètement, les budgets moyens affichés pour une maison ancienne varient fortement d’une ville à l’autre : de 321 000 euros pour 149 m2 à Albi, jusqu’à près de 3,9 millions d’euros pour 276 m2 à Cannes !
Pour Nîmes, le budget d’une maison d’une surface de 165m2 à 514 613 euros est en évolution de 9,8 % en un an. 6 des 18 villes étudiées pour les régions PACA et Occitanie présentent des budgets moyens en forte hausse, avec des croissances à deux chiffres, y compris pour des villes dont le ticket d’entrée était déjà le plus élevé, comme Cannes et Antibes.
En revanche, on note une correction ou un ralentissement des prix des maisons à Ajaccio, Montpellier, Toulouse et Albi.
« Autour de la Méditerranée, le rêve de maison semble continuer d’alimenter la demande, qui reste largement supérieure à l’offre : par conséquent, la valeur des biens n'est pas ou peu impactée. Ailleurs, le marché s’est contracté au 1er semestre parce que le pouvoir d’achat des Français et leurs possibilités d’emprunt ont été fortement malmenés : nous sommes ainsi passé d’un marché de confort à un marché de besoins. Pour autant, les ménages qui ont dû reporter leurs mises en vente ou leurs acquisitions vont sans doute remettre leurs projets en route d’ici la fin de l’année. Nul doute que les régions PACA et Occitanie pourraient à nouveau profiter de cet effet d’aubaine », conclut Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier.