Publié il y a 11 mois - Mise à jour le 21.12.2023 - Anthony Maurin - 2 min  - vu 424 fois

OCCITANE Innover pour la petite enfance

Les petits nîmois au boulot ! (Photo Anthony Maurin).

L'objectif est d'accélérer le déploiement du service public de la petite enfance en Occitanie.

Les grands apprennent aux petits (Photo Anthony Maurin).

L’accueil des jeunes enfants demeure marqué par des inégalités sociales et territoriales et par une offre d’accueil qui doit être renforcée. Les familles monoparentales, particulièrement concernées le travail en horaires étendus, atypiques, ou décalés, éprouvent des difficultés à trouver une solution d’accueil, d’autant plus si elles se trouvent en situation de pauvreté comme c’est le cas pour 32 % d’entre elles en Occitanie.

Ainsi, l’investissement social dans la petite enfance apparaît comme un levier majeur de prévention et de lutte contre la pauvreté. Dans la perspective de la convention d’objectifs et de gestion (COG) de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) et du Pacte des solidarités 2024-2027, l’appel à projets en région Occitanie « fonds d’innovation pour la petite enfance » (FIPE) a été lancé le 9 juin.

Des clowns sont présents pour divertir les plus petits.

Celui-ci, cofinancé à hauteur de 50 % chacun par l’État et par la Cnaf, et accompagné localement par les Caf, est destiné à appuyer la mise en œuvre du Service Public de la Petite Enfance (SPPE), notamment dans les territoires où les besoins sociaux sont les plus importants, en raison d’un fort taux de pauvreté, d’un faible taux de couverture en modes d’accueil et/ou d’un faible recours à ceux-ci.

Au total, 19 projets particulièrement innovants, accélérateurs et démonstrateurs ont été retenus au titre du FIPE pour un montant total de 2 395 000 euros sur trois ans (2023-2025). Dix départements sur treize sont représentés parmi les lauréats, le Gard avec la création d’une crèche à caractère social dans un quartier prioritaire de la ville (QPV) de Nîmes !

crèche petite enfance cour jouets
Prochain objectif : revégétaliser les sols des cours. Cela devrait se faire à la micro-crèche de La Bruguière.  • photo Marie Meunier

L’investissement dans la petite enfance, soutenu par l’État, permet de prévenir la pauvreté à la racine, en agissant sur les inégalités et la reproduction sociales, mais aussi de lever un frein majeur d’accès à l’emploi. La garde d’enfant est en effet un des obstacles principaux pour les parents, le plus souvent des mères, à la (ré)insertion sur le marché du travail. En ce sens, la Première ministre a annoncé le 1er juin 2023 le lancement du Service public de la petite enfance (SPPE), inscrit à l’article 10 de la loi Plein Emploi, définitivement adoptée par le Parlement le 14 novembre dernier.

Les petits nîmois au boulot ! (Photo Anthony Maurin).

Le Service public de la petite enfance (SPPE) est une pièce maîtresse de la convention d’objectifs et de gestion conclue pour la période 2023-2027 entre l’État et la branche Famille. C’ets d’ailleurs l’une des six composantes du régime général de la Sécurité Sociale et gérée par les caisses d’allocations familiales.

La convention, signée le 10 juillet dernier, renouvelle le partenariat État-Cnaf et marque un engagement fort envers les familles, avec des objectifs ambitieux et des moyens en augmentation sensible (5 milliards d’euros supplémentaires mobilisés par rapport à la précédente COG 2018-2022).

Anthony Maurin

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