TOROS À Bouillargues pour bien finir la temporada !
Novillada sans picadors pour concours d’erales des ganaderias Yonnet, André, Tardieu, Blohorn, Durand et Colombeau pour César Fernández El Quitos, Pedro Andrés (école taurine de Salamanque) et Andoni Verdejo (Adour Aficion) à 16h30.
« Le feu sacré qui anime ces organisateurs les pousse à aller de l'avant en pulvérisant les obstacles qui se présentent sur leur chemin, après maintes remises en question. Non pas par esprit de compétition, même pas par amour-propre, mais pour vivre, tout simplement », note Olivier Pince, apparenté à un des organisateurs Bouillarguais et familier de l'endroit.
Compañero de Yonnet, Cantador de François André, Tamarin des frangins Tardieu, Corson de chez Blohorn, Algar de chez Roland Durand et Amapolo de Colombeau seront donc affrontés, dans cet ordre, par César Fernández El Quitos, Pedro Andrés et Andoni Verdejo.
El Quitos aura droit au Yonnet et au Blohorn pour terminer sa première année dans la catégorie, lui qui y a débuté en France, à Bellegarde, en mars dernier. César est un jeune plein d’entrain et d’envie. Né à Nîmes voilà 23 ans, il est à la croisée des chemins de sa vie de torero. S’il veut franchir le cap et avancer encore un peu il devra, à Bouillargues, se faire remarquer par les empresas au moins locales. Sérieux et appliqué, il a le toro dans le sang et ne veut pas griller les étapes mais montrer ce qu’il sait faire, lui le descendant d’une lignée torera. Comme il est né à Nîmes et que l’aficion locale commence à se l’approprier il y a fort à parier qu’elle le soutiendra. S’il lance la course avec alegria, tout pourra se passer !
Pedro Andrés affrontera donc le François André et le Roland Durand, des encastes variés pour un Santa Coloma et un Domecq, de quoi évaluer le niveau et les recours techniques du jeune en piste. Né à Vitoria il y a 20 ans, élève à Salamanque, cela fait plus de quatre ans qu’il est dans la catégorie. Il se doit de passer au niveau suivant et une bonne course à Bouillargues ne saurait le desservir.
Enfin, Andoni Verdejo devra se frotter au Tardieu et au Colombeau. Lui aussi a 20 ans (le 9 octobre) mais cela ne fait que deux ans qu’il concourt en novillada sans picadors. Natif de Mont-de-Marsan, l’élève de Richard Milian a la planta torera, assurément ! En master 2 de droit notarial, le jeune apprenti torero n’a pris cette décision qu’en 2017, après une course qu’il a vu avec Ponce, Talavante et Marin. Manzanares, Aguado voire Urdiales ont ses faveurs mais il veut son style bien à lui et il est en train de le définir. Bouillargues assistera sans doute à cette éclosion.
Cette course sera aussi le passage obligé pour obtenir le 3e trophée Gard Cévennes Camargue créé en 2021 par la coordination des clubs taurins de Nîmes et du Gard pour soutenir l'organisation des novilladas sans picadors dans les arènes de troisième catégorie du Gard sans oublier les ganaderias françaises. Un trophée pour la "meilleure épée", un autre pour le "meilleur novillo"", à son ganadero, à la fin du cycle des trois novilladas. Le prix du "meilleur novillo", dont le jury est composé de membres de la cCommission taurine de la coordination (Isabel Vigne, Union taurine nîmoise, André Fernandez, Club taurin Buous i Cavaus et Alain Boninfante, Cercle taurin nîmois). En 2022, la ganaderia François André a remporté cette distinction.
C’est encore Olivier Pince qui le dit, « la charge qui revient aux organisateurs de corridas de tout mettre en œuvre pour mettre en valeur et respecter cet élan vital, la charge du toro - la embestida, en espagnol. Ce n'est pas un hasard si la novillada sans picadors du mois d'octobre à Bouillargues, organisée par la peña portant ce beau nom, connaît un succès qui dure depuis maintenant onze ans. »
Dans la salle de la Bergerie, le peintre Bruno Eliot exposera quant à lui ses dernières œuvres, peintures et sculptures. Il se consacre à l'art taurin qu'il affectionne depuis plusieurs années maintenant, ses peintures sont reconnues dans le mundillo. De nombreuses expositions ont confirmé son talent. Toujours à la Bergerie, José Angulo Jota exposera pour sa part une sélection de photographies. Photographe cérétan, aficionado et amateur ou amateur et aficionado, allez découvrir son travail. Si cette course a lieu et se maintient c’est en grande partie grâce aux organisateurs mais aussi à la fidélité d’un public qui revient par militantisme.
Entrée, 15 euros, gratuit pour les -16 ans (accompagnés). Pour le reste de la journée à 10h30 est prévue une capea dans les arènes avant l’apéro-tapas de midi puis la remise des prix, un nouvel apéro, des tapas et une soirée sévillane salle de la Bergerie à partir de 19h. Entrée plus repas pour 30 euros et une journée assurément bien remplie.