ALÈS "Propolis", le nouveau journal semestriel de l'opposition alésienne
À mi-mandat, après avoir identifié une "majorité de la population" en dehors du débat politique, l'opposition alésienne de Gauche s'active en matière de communication en donnant naissance à Propolis, un journal semestriel ayant vocation à régénérer la vie municipale locale.
Il ne pouvait en être autrement ! C'est au printemps que le premier numéro du tout nouveau journal du Printemps alésien est né. Sans Arnaud Bord ni Naïma Guernine, "retenus ailleurs", mais avec Paul Planque, Jean-Michel Suau, Béatrice Ladrange, Sébastien Espagne, Giovanni Di Francesco et Mireille Julien, entre autres, "Propolis" - c'est son nom - a été présenté à la presse locale ce samedi 10 juin, depuis la terrasse d'un bar de la place de l'Abbaye d'Alès.
Sa création est aux yeux de Paul Planque "l'évolution normale" d'un mouvement né en 2019, quelques mois avant les élections municipales remportées au début de la crise Covid par Max Roustan et son équipe. "On y voit tous ensemble la marque de la pérennité de notre mouvement et l’entrée dans une phase plus adulte", a exposé le leader du Printemps alésien, qui rappelle que son mouvement rassemble en son sein "des citoyens engagés" et "des représentants de l'ensemble des formations politiques que l’on retrouve dans la Nupes".
Tiré à 10 000 exemplaires, le premier numéro du journal édité "sans mécène" et avec l'argent des membres du mouvement tient en quatre pages. Sur la première, le nom du journal, Propolis, est d'ailleurs inscrit très distinctement aux couleurs de la Nupes. Il n'est "pas un pied de nez à Max Roustan", apiculteur de métier, mais a bel et bien été choisi pour sa signification tirée du grec ancien "entrée de la ville", notion chère à l'urbaniste de profession qu'est Paul Planque. "C’est un lieu de politesse. Celui où on se présente aux gens", justifie l'élu d'opposition.
Quant au contenu du journal, de manière générale, "on va bien entendu parler de la politique municipale et la façon dont nous envisageons d’apporter des solutions aux problématiques locales", avance Paul Planque. Dans cette première mouture, le Printemps alésien s'appuie sur son bilan et ses "réussites", dont la lutte contre le projet des Hauts d'Alès qui avait occasionné une âpre bataille avec la majorité municipale en 2021 (relire ici).
Figure aussi un édito, signé de la main de Paul Planque, mais qui aurait pu l'être au nom du collectif tant l'urbaniste de métier dit avoir accepté les "nombreuses corrections" opérées par ses partenaires, selon le principe d'une démarche collégiale qui colle à la peau de l'association, laquelle n'a "pas de président mais dix coprésidents".
Le prochain numéro paraîtra à la rentrée
Le premier numéro de Propolis souligne également "l'urgence climatique", "l'inquiétude" de l'opposition de Gauche relative à la rénovation de l'habitat entreprise dans le cadre de l'Anru, ainsi que celle émanant de la "perte des services publics" notamment illustrée par la fermeture de la pharmacie des Cévennes en raison de la future démolition de la tour.
Le journal dont la périodicité se veut semestrielle - un rythme susceptible d'évoluer au gré des contributions - sera "ouvert aux gens orphelins de moyens de communication". Les Alésiens éventuellement intéressés par la démarche sont invités à écrire au Printemps alésien par mail (contact@printempsalesien.fr) ou en se rendant directement au local situé rue de Beausset en vue de devenir des contributeurs. "Le journal sera ouvert aux associations qui portent nos valeurs et nos luttes", confirme dans le même sens Mireille Julien.
Ce qui, à mi-mandat, est aussi un moyen pour la Gauche d'identifier de nouveaux visages en capacité de défendre les couleurs du Printemps alésien en 2026. "Une immense majorité de la population alésienne reste en dehors du débat politique. C’est ce qui nous motive. C’est la tâche essentielle à laquelle on va se consacrer de plus en plus", a prévenu Paul Planque.
La première fête du Printemps alésien
Pour Giovanni Di Francesco, secrétaire de la section alésienne du Parti communiste français, ce journal est aussi l'occasion de prouver aux Alésiens que "Roustan a fait son temps" et qu'il faut "passer à être chose" pour réveiller Alès, "la belle endormie". Outre la présentation du journal Propolis, cet échange matinal avec la presse avait vocation à annoncer la première fête du Printemps alésien.
Elle aura lieu le samedi 17 juin aux Près-Saint-Jean, lieu choisi "de façon un peu symbolique" car "c'est le quartier qui nous a donné le plus de voix aux élections". Il a surtout été retenu après un échec. "Initialement on voulait le faire au jardin du Bosquet mais ça a été refusé par la municipalité car ça nous rapprochait trop de l'hôtel de ville", a ironisé Giovanni Di Francesco, faisant là aussi valoir une histoire de symbole.
Conçue dans l'optique de "donner de la visibilité au mouvement en allant au contact des gens", cette première fête du Printemps alésien débutera par un apéro-débat de 18h à 19h, intitulé "Alès aujourd'hui et demain", suivi d'un concert et open mic avec le très engagé groupe de rap montpelliérain "Bois vert". "C'est un style musical en adéquation avec les styles musicaux qu'écoutent les jeunes de ce quartier", explique Cécile Alphon-Layre, "cheville ouvrière" de la manifestation.