ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Nous sommes le dimanche 27 avril 2025. Il est 12 heures. C'est le retour des indiscrétions politiques et économiques de la semaine…
Bouget bougé par Couvreur ? Le soufflé du sondage Objectif Gard avec Opinion Way n’est pas encore retombé. La Gauche a compris que les portes de la mairie de Nîmes s’ouvraient pour elle. À condition de réussir l’alliance de tous les partis, sans La France insoumise. Et avec un Parti socialiste qui veut se refaire la cerise en 2026 après plusieurs décennies catastrophiques dans la bataille municipale. Mais notre étude a réveillé les appétits. Il n’est plus totalement question que le Parti communiste accapare tout le gâteau. Vincent Bouget, qui rêvait de prendre les deux collectivités comme Franck Proust, va devoir rebrousser chemin devant le Colisée. Le patron du PS dans le Gard, Pierre Jaumain, pourrait sortir renforcé, localement, du congrès national socialiste en juin. Si c’est le cas, il a bien l’intention d’imposer ses vues, et une certaine : Amal Couvreur, la personnalité politique préférée des Nîmois, toujours selon notre enquête. Cette dernière a pris quelques jours de congés pour faire retomber la pression. Elle ne répond plus à son téléphone qui n’a cessé de sonner depuis nos révélations… Elle devrait cependant donner son cap dans les prochaines semaines. Si jamais elle se lance dans l’aventure municipale, ce qui donnerait une forte impulsion à la tête de liste Vincent Bouget, ce ne sera pas pour faire de la figuration. Elle veut vraiment changer la vie des habitants. Et elle a déjà de nombreuses idées en tête… Cela change de certains qui organisent des réunions publiques pour trouver leur programme… Amal Couvreur a, en plus, un atout considérable : elle n’est encartée dans aucun parti politique. Elle répondra uniquement à ses propres exigences. Libre, elle pourrait parvenir à rassembler autour d’elle, le centre gauche et le centre droit qui manqueront cruellement au leader communiste nîmois. En effet, pour le carburant, évidemment, il faut réunir son électorat naturel. Mais ensuite, pour gagner l’étape finale, il faut absolument convaincre et conquérir ceux qui ne votent pas spontanément pour vous… Amal Couvreur connaît parfaitement le contexte nîmois. Elle lutte inlassablement et depuis longtemps contre les déterminismes sociaux. Toute sa vie dans le monde associatif, puis un pied en politique pour être au cœur de la décision. À la fois à la Région Occitanie au sein de la commission Solidarité, égalité et inclusion. Et au Conseil départemental du Gard depuis deux mandats déjà dans les quartiers prioritaires, en tant que vice-présidente chargée de la Politique de la ville. Très proche de Carole Delga, la présidente d’Occitanie, et de Bernard Cazeneuve, l’ex-Premier ministre, elle pourrait bénéficier d’un appui considérable dans les prochains mois. Et si finalement, le ticket était inversé en 2026 ? Amal Couvreur, tête de liste pour être maire de Nîmes. Et Vincent Bouget à l’Agglomération ? Les chances de victoire seraient probablement bien plus fortes…
La désirée Couvreur. Régulièrement en lien avec les ténors de la gauche dans le Gard, dont le sénateur Denis Bouad, ancien président du Département, tous conseillent à Amal Couvreur de se faire « désirer ». Car la Nîmoise est l’atout maître de la gauche à ce stade. « On la cantonne à la politique de la Ville, mais tous ceux qui ont discuté avec Amal Couvreur l’ont constaté : elle a des idées dans le sport, la culture, l’économie, etc. » Prochainement, elle devrait partager son analyse de la situation à Nîmes lors d’un déjeuner avec l’eurodéputée gardoise Chloé Ridel. La porte-parole du PS au niveau national voudrait aussi participer à la campagne des municipales. Mais elle n’a pas d’ancrage local pour le moment. À la différence d’une certaine… Amal Couvreur !
La patte Proust. L’avenir du stade du Nîmes Olympique, la sécurité, les Halles, la voirie et les dossiers bloqués depuis des lustres sont les priorités absolues du candidat Franck Proust, premier adjoint et président de Nîmes métropole. « Un problème résolu, c’est une voix », explique l’un de ses proches qui rajoute : « Il est déterminé comme jamais. Il adapte à la ville sa méthode qui fonctionne parfaitement à l’Agglo depuis 2020. » Dans les couloirs des deux collectivités, on se veut en effet rassurant : « Le ton n’est plus le même. Les réunions ne sont jamais électriques. Il y a une volonté d’avancer dans la sérénité et l’efficacité », fait savoir un administratif surpris par la capacité d’empathie de Franck Proust. « Il doit devenir incontournable et imposer la marque Proust. Il est combattant. La dynamique s’installe… » Reste à savoir si le maire est prêt à laisser de l’espace pour agir ? « Il faut qu’il s’éloigne de la tutelle du maire. Il n’a plus le choix. Mais cela semble en prendre le chemin… »
Ça balance ! Pour se convaincre que la victoire est largement à la portée du successeur de Jean-Paul Fournier, et ce malgré un premier sondage commandé par Objectif Gard qui le place à une troisième place au premier et au second tour, Franck Proust reste très confiant. « On va gagner », aurait-il lancé il y a quelques jours à ses équipes à la sortie d’une réunion. Pour justifier cet optimisme, son entourage tape fort sur les concurrents. « Vincent Bouget commence à faire des fautes. Son histoire d’interdiction d’entrée en Israël est une sacrée connerie. En cherchant le vote communautariste, il a déjà perdu une partie de l’électorat de gauche qui hésitait. » Un autre renchérit cette fois sur les concurrents de la droite et du centre : « Valérie Rouverand et Julien Plantier, c’est blanc bonnet et bonnet blanc. Ils n’existent déjà plus. Il suffit de voir leurs réseaux sociaux. Il y a quatre « likes » sur leur photo. Des photos prises sous un angle particulier pour éviter de voir qu’il n’y a personne à leur réunion… » Et le Rassemblement National ? « Ils sont à Paris à pleurer sur le sort de Marine Le Pen. Gillet ou un autre, de toute façon, ils feront un score. Mais ce sera bien insuffisant pour gagner la mairie… » Les vacances de Pâques ont fait du bien à la droite nîmoise. Les soldats sont revenus en forme !
Premières tensions ? Le retour de Teddy Maurel, l’ancien chef de cabinet de Jean-Paul Fournier au sein de l’équipe de Franck Proust à la Ville et à l’Agglo, ne fait pas que des heureux. Depuis quelques jours, des tensions sont même apparues au sein des deux collectivités. « C’est un choix du président poussé par Gerardo Marzo, alors que nous lui avons fait savoir que ce n’était pas une bonne idée… », explique sous couvert d’anonymat un membre de l’équipe municipale. « Teddy Maurel s’est pris le bec avec plusieurs personnes et a accaparé le travail réalisé par d’autres. Il va falloir qu’il rentre rapidement dans le rang. » Contacté, le principal intéressé ne dément pas quelques frictions, mais assure avoir l’entière confiance de Franck Proust. « Je suis là et bien là pour accompagner le premier adjoint dans la tâche immense qui nous attend en cette dernière année de mandat. Face aux dossiers d’une importance considérable, il n’y a plus de temps à perdre… » Du temps, c’est en effet ce que recherche avant tout l’équipe sortante pour convaincre les Nîmois de bien vouloir lui renouveler leur confiance…
Rivenq l’entremetteur ? Maire d’Alès, président d’Alès Agglomération, Christophe Rivenq est aujourd’hui l’homme fort de la droite gardoise. Rejeté l’an dernier par Les Républicains, alors qu’il était le président sortant du parti au niveau départemental, il ne semble pas rancunier. Selon nos informations, il envisage sérieusement de réunir, dans les prochaines semaines, Franck Proust et Julien Plantier afin d’essayer de trouver un terrain d’entente entre les deux hommes pour éviter l’affrontement sanglant qui s’annonce l’an prochain. « À Nîmes, ils ont perdu la tête. Personne ne voit que la défaite est certaine. Christophe Rivenq est sollicité par des militants et des acteurs nîmois pour faire entendre raison le plus rapidement possible à la droite nîmoise… », explique un proche du patron d’Alès. Mais les Nîmois sauront-ils courber l’échine ? Est-il encore possible d’envisager un passage de flambeau entre Fournier et Proust comme Roustan et Rivenq en mars dernier ? « Ce serait la meilleure nouvelle pour Franck Proust. S’il est maire cet été, il aura un boulevard devant lui… », avance cette source alésienne. Seulement, Fournier n’est pas Roustan…
Visite ministérielle ? Au mois du mois de juin prochain, le ministre des Transports a pris l’engagement de venir à l’aéroport de Nîmes. À la fois dans le cadre du lancement de la saison des feux de forêts pour faire une revue des effectifs de la Sécurité civile, mais aussi en soutien aux initiatives nombreuses de Franck Proust, président de Nîmes métropole. Une filière industrielle dans l’aéronautique, un futur centre de sécurité européen et bien sûr, le développement commercial de l’aéroport. Le ministre LR Philippe Tabarot ne manquera pas l’occasion aussi d’apporter son soutien à son ami, candidat à la succession de Jean-Paul Fournier dans quelques mois…
Le Palais des Congrès plaît au RN. Depuis 2014, Yoann Gillet, candidat aux municipales à Nîmes, était favorable à un Palais des Congrès. En 2020, il considérait même que l’auditorium était peut-être sous-dimensionné. En tout état de cause, il n’a pas changé d’avis sur l’utilité de cet équipement économique et touristique d’affaires. Et le prouve en ayant, selon nos informations, déjà demandé la réservation du lieu pour les municipales de l'an prochain. Réponse de la SPL en charge du Palais des Congrès : refus en raison de la destination de la manifestation entièrement politique. Yoann Gillet déçu compte bien s'assurer que tous les autres candidats obtiendront la même réponse... En attendant, est-ce que le RN pourrait se consoler en 2027 en réitérant la demande pour un grand meeting à l’occasion de la présidentielle ? Mais qui ferait le discours ? Marine Le Pen ou Jordan Bardella… Depuis hier, on a appris par la presse nationale que ce dernier serait le candidat naturel pour remplacer sa championne si elle est empêchée par la justice de se présenter à l’élection suprême. À coup sûr, la fille Le Pen sera certainement au premier rang pour écouter le discours de son poulain. Elle pourrait même prendre la parole juste avant lui pour chauffer la salle…
Bonet dans sa bulle. Aucune décision prise encore par le préfet du Gard sur le dossier Perrier. « Nous travaillons encore sur le dossier et il est prématuré d’évoquer le sujet », explique-t-on dans les couloirs de la préfecture du Gard. Il faut dire que la décision qui sera prise par Jérôme Bonet risque de faire grand bruit. « Il y a des emplois à la clé, certes, mais aussi un engagement sanitaire pour les consommateurs. Rien ne peut se décider à la légère. La responsabilité est immense… » Il est aussi clair que le préfet aurait préféré se passer de ce bâton merdeux. Car à ce stade, il n’y a pas de bonnes décisions. « Dans tous les cas, les reproches vont pleuvoir. Il va lui falloir un sacré parapluie… » Le parcours et l’expérience du préfet plaident pour lui. Il en a vu d’autres… Et peut-être des plus gazeuses.
Putain, 10 ans ! Le coup de tonnerre révélé par Objectif Gard mardi soir a fait trembler les murs de la CCI. Et ravi un certain nombre d’acteurs gardois : Éric Giraudier empêché de présidence pour six mois par le préfet de Région, une première. Tout le mundillo politique et économique bruisse de cette sanction. « L’affaire ne va pas s’arrêter là », pense un observateur politique. « Le préfet n’aurait jamais pris une telle décision si les griefs étaient aussi minces. Une suite judiciaire pourrait-elle arriver ? », questionne-t-il. Les mauvaises langues vont peut-être un peu vite en besogne… L’avenir nous le dira. En tout cas, il y en a un qui se frotte les mains, c’est Steeve Calligaro, le président du Medef Gard. « Il a pris ses distances avec le président de la CCI avant que la bombe n’explose. Lui a vu de l’intérieur comment les choses se passaient à la Chambre… » Reste à savoir si les prochains mois sans Éric Giraudier permettront de raviver les relations avec la CPME au sein du Medef ? « Ce n’est pas gagné, il y a une telle haine qui s’est installée depuis des années entre la famille Douais et Giraudier qu’il faudra peut-être encore une décennie pour passer à autre chose… »
Il sort du Bouad. Le sénateur Denis Bouad va prendre la parole au Sénat mardi prochain. À l’occasion de la séance des questions au gouvernement, il interrogera le ministre de l’Industrie sur la situation de l’entreprise Owens-Illinois. Le géant américain spécialiste de la verrerie a annoncé dernièrement la suppression de 164 postes à Vergèze et la fermeture de son usine. « Il y a des emplois en jeu et une filière économique qui pourrait disparaître. C’est inacceptable. Surtout qu’Owens-Illinois n’est pas dans une situation dramatique d'un point de vue financier et profite de la présence de Perrier à proximité pour engranger des bénéfices », explique en colère le sénateur socialiste.
Votre plus beau marché. Les élus de la Région Occitanie ont déambulé dans les allées du marché du Jean-Jaurès à Nîmes vendredi dernier. Ils y ont croisé du monde. D’abord, le premier adjoint et président de Nîmes métropole, Franck Proust, accompagné de son élu chargé des Foires et marchés, Christophe Pio. Puis, l’équipe Nîmes Avenir avec Julien Plantier en tête. À cette occasion, après les salutations de circonstance, le président du Pays Viganais, Régis Bayle, a poursuivi sa distribution de tracts aux habitants pour vanter le bilan à mi-mandat de sa présidente Carole Delga. Mais sans y prêter particulièrement attention, il a remis un feuillet à un certain Jean-Michel Bourdoiseau, directeur d’école à Pissevin, figure locale connue pour son engagement à Gauche. Il est aussi le mari de Sophie Roulle, l’ex-adjointe à la Culture de Jean-Paul Fournier. « Régis ne le connaissait pas. Sinon, il aurait compris que Jean-Michel est déjà avec nous… », glisse un élu régional sous le ton de l’humour.
Berta dans Le Monde. C’est assez rare pour être souligné. Une personnalité gardoise en interview dans le quotidien national du soir. C’était hier, samedi. À l’occasion d’un cahier spécial consacré à l’innovation dans le domaine de la santé, Philippe Berta s’est exprimé sur les avancées thérapeutiques majeures. L’intelligence artificielle qui permet aussi de mieux caractériser les pathologies. Mais l’ancien député Modem du Gard en a profité pour regretter, toujours dans les colonnes de notre confrère, le décrochage de la France sur la recherche clinique, derrière l’Espagne ou l’Allemagne, alors que longtemps notre pays a été pionnier en la matière. Un défaut d’anticipation des besoins et de développement de programmes ambitieux. Ceci explique aussi pourquoi il a préféré se retirer de l’Assemblée nationale il y a bientôt un an, constatant que les enjeux essentiels étaient relégués au second plan. Au bénéfice du brouhaha généré par les parlementaires des partis extrêmes…
Vu à la TV. Surprise, en début de semaine, pour les spectateurs gardois habituels du jeu TV Tout le monde veut prendre sa place. En effet, l’ancien président de Gard Tourisme, ex-maire de Laudun Philippe Pecout, était dans le public de l’émission pour encourager sa compagne, candidate d’un jour. Face à Cyril Féraud, Marjorie Sabaton, par ailleurs première adjointe de Saint-Paul-les-Fonts, n’a pas gagné la partie. Qu’importe, cette habituée des participations aux jeux TV retentera sa chance. Avant, elle va jouer à un autre jeu. Celui d’être tête de liste aux municipales de sa commune. En effet, le maire raccroche. L’occasion pour elle de prendre sa place !
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