Ancienne journaliste à La Marseillaise, Isabelle Fardoux-Jouve est l’un des nouveaux visages du Département, élue en mars 2015. Ce renouvellement, la Cévenole le doit en partie à la loi sur la parité qui a imposé des binômes homme/femme sur chacun des 23 cantons du Gard. Déléguée à la promotion de l’égalité et de la laïcité, ses missions viennent officiellement d’être étendues à « la lutte contre les discriminations ». « C’est la première fois que le Département se dote de ce type de missions », insiste la communiste. Son objectif est clair : « combattre le FN sur le terrain qu’il a réussi à investir, le terrain des idées ». Sans budget propre, sa délégation « est transversale » : « nous ne voulons pas ajouter de l’action à l’action. Le Département, dont le premier budget est le social, fait déjà beaucoup ». 

Sociologue et ethnologue de formation, Isabelle Fardoux-Jouve travaille sur « la réaffirmation et la transition des valeurs », mais également de « l’identité » ou « l’explication de politiques publiques ». Une responsabilité à laquelle a failli une partie de la classe politique. Mais reste à savoir par quoi cette délégation au nom grandiloquent, réaffirmant un idéal difficile à atteindre (surtout aujourd’hui ?), va-t-elle se traduire ? « Le président Bouad m’a donné carte blanche. Ce n’est pas le signe d’un désintérêt mais au contraire, cela marque qu’il veut avancer rapidement ». Mardi prochain, Isabelle Fardoux-Jouve présentera au côté de Denis Bouad première année de travail. Les administrés pourront juger sur pièce.