Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 22.10.2020 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 545 fois

DÉPARTEMENT Le président Denis Bouad a présidé sa dernière séance publique

(Photo : Coralie Mollaret)

C’est sous les applaudissements d'une partie des conseillers départementaux que le président PS du Département, Denis Bouad, a tenu sa dernière séance publique. 

Une séance chargée d’émotion, ce matin, pour Denis Bouad. Élu sénateur, le socialiste n’a d’autre choix que de démissionner de la collectivité. Une collectivité qu’il dirige depuis cinq ans et demi. Une collectivité qui, en 2015, affichait une mauvaise situation financière couplée à une majorité relative, rendant la présidence de la collectivité périlleuse. Hasard du calendrier, la séance publique de ce jeudi matin a entériné le rapport de la Chambre régionale des comptes sur sa gestion. Une sorte de cadeau de départ.

Denis Bouad au milieu d'une manifestation des agents des routes en 2016 (Photo : Coralie Mollaret)

« J’ai le sentiment que nous avons fait une belle mandature », a-t-il déclaré, sous l'œil humide de quelques élus de sa majorité, comme le communiste Patrick Malavieille. Ces dernières années, dit-il, « j’ai pris un plaisir formidable dans cette fonction. » Sur l’estrade, Denis Bouad s’est révélé, sortant de l’ombre de son prédécesseur, Damien Alary. L’ancien cadre de chez Groupama a montré sa capacité de gestionnaire, nécessaire à la collectivité : « Quand on veut transformer quelque chose, on se heurte toujours à des personnes qui, au départ, ne veulent pas. » Son style, ses méthodes, lui ont toutefois valu quelques déconvenues comme son altercation en 2016 avec des agents des routes, lui reprochant une gestion « trop comptable ».

Entre gestionnaire et homme politique

Mais Denis Bouad reste un homme politique. Ce matin son groupe a salué une partie du bilan : construction de deux collèges à Nîmes et Remoulins, d’un bâtiment administratif pour les agents du service Social, création d’une Maison des services publics dans le collège Diderot… La mandature Bouad a aussi été marquée par son travail avec les élus de la Droite et du Centre, condition impérative pour faire voter ses budgets. Cette majorité relative lui a causé, là-aussi, quelques sueurs froides lors du rejet de la hausse de la taxe sur l’électricité ou du budget concernant l’accompagnement des mineurs étrangers. 

Enfin, Denis Bouad, est aussi un politique joueur, capable de laisser planer le doute sur une éventuelle candidature aux municipales nîmoises pour faire causer le mundillo. C'est aussi ce sexagénaire qui s'est présenté au dernier moment aux élections sénatoriales, se lançant dans une campagne avec presque tous ses partenaires de Gauche qui dirigent le Conseil départemental avec lui.

Pas tout à fait sénateur...

Alors avant d’officialiser son départ, le 27 octobre, Denis Bouad a encore quelques visites à faire auxquelles il tient comme celle du collège de Salindres à rénover. Il a encore quelques dossiers à fermer avec sa directrice de cabinet, Élisabeth Montez. Cette agent de la collectivité promue à une fonction politique, qui a su mettre, d'après les opposants Laurent Burgoa et Thierry Procida, « de l’huile dans les rouages ». Les jours qui le séparent de sa démission seront précieux pour Denis Bouad voué à entrer définitivement dans son costume de sénateur.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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