ÉDITORIAL Un brin de sérénité dans un moment de chaos
Franck Proust reste et restera président de Nîmes métropole. Hier, la cour de cassation lui a offert sur un plateau plus que cela certainement. Avec la bénédiction du maire de Nîmes.
Un brin de sérénité dans un moment de chaos. Voilà qui définit parfaitement la séquence politique de la majorité municipale nîmoise hier mercredi. Alors que le ciel s'était sacrément assombri depuis plusieurs jours sur le terrain des affaires potentiellement politico-judiciaire, un petit rayon de soleil, étonnamment venu de Paris, a mis du baume au coeur aux Républicains. Franck Proust, que tout le monde avait déjà enterré, a ressuscité comme par hasard durant la Semaine sainte. Il devra encore s'expliquer dans quelques mois devant la Cour d'appel de Montpellier, mais son honneur est sauf. Il n'est pas établi de pacte de corruption, ni d'enrichissement personnel, et il reste donc toujours présumé innocent. Désormais, et au regard de la décision rendue par la Cour de cassation, il devrait même pouvoir échapper à ce que tous les hommes politiques redoutent : la privation des droits civiques ou l'inéligibilité. Pour le plus grand malheur de ses adversaires. Dans son camp comme dans le camp d'en face. Reste à savoir ce que lui offre cette nouvelle vie à construire. On commence à voir se dessiner les prémices. D'abord, Jean-Paul Fournier ,le maire de Nîmes, qui commence sérieusement à se demander pourquoi le ciel lui tombe autant sur la tête pour ce quatrième mandat, a esquissé une partie de la réponse. Son fidèle ami, avec qu'il a passé une bonne partie de la journée d'hier, y compris à son domicile au moment du verdict, n'a pas laissé planer beaucoup le doute dans son communiqué en réaction à la décision de justice. "Nous continuerons à travailler ensemble avec détermination et ambition afin de répondre aux préoccupations des Nîmois." Jusqu'à quand ? D'autant qu'il semble à présent étonnant d'imaginer que Franck Proust quitte Nîmes pour l'Europe alors que les élections européennes de l'an prochain pourraient tomber au même moment que sa convocation à Montpellier. En sus de la situation nationale politique compliquée de la Droite qui aura bien du mal à sauver déjà ses députés sortants. L'avenir le dira. Cet avenir qui désormais ne s'écrit plus en pointillé pour le président de Nîmes métropole... Une bonne nouvelle avant tout pour le territoire qui aurait perdu l'un de ses meilleurs acteurs.