Clap de fin pour la campagne d’adhésion des Républicains. L’état-major du parti a recensé 105 000 votants pour l’élection du président, le 17 mai. Une course dans laquelle deux candidats sont en lice : le patron des députés LR à l’Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, et le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. À l’échelle nationale, ces 105 000 votants représentent une hausse de 60 000 adhérents. Preuve que la droite, de retour au pouvoir, suscite encore un certain intérêt…

Une progression « vraiment importante »

C’est en 2007, année de la victoire de Nicolas Sarkozy, que le parti affichait fièrement ses 370 000 adhérents. Les plus grosses fédérations sont celles de Paris, des Hauts-de-Seine, d’Île-de-France ou encore d’Auvergne-Rhône-Alpes. Dans le Gard, force est de constater que les élus ont fait le job, tout comme les référentes des candidats : l’adjointe au Commerce, Valentine Wolber, pour Laurent Wauquiez, et l’élue municipale Monique Boissière pour Bruno Retailleau.

Selon le président de la fédération du Gard, Richard Tibérino, le parti enregistre une hausse de 54 %, soit 1 084 adhérents : « Je suis bien évidemment ravi de voir cette progression et heureux de voir revenir dans la famille des militants qui nous avaient quittés. À chaque élection interne, nous enregistrons une progression, mais celle-ci est vraiment importante. »

À qui profitent ces nouveaux adhérents ?

Reste à savoir à qui profiteront ces nouvelles adhésions. « C’est dur à jauger », réagit Valentine Wolber, qui défend néanmoins son champion : « Sur les réseaux sociaux du parti, on a pu lire qu’il y avait 6 000 adhérents dans la région de Bruno Retailleau, les Pays de la Loire, contre 20 000 dans celle de Laurent Wauquiez, Auvergne-Rhône-Alpes ! Laurent Wauquiez a mené une très grosse campagne de terrain avec 120 déplacements. C’est bien là que tu fais des adhésions… Lors de ses déplacements, j’ai ressenti qu’il y avait une dynamique autour de lui. »

Forcément, du côté des pro-Retailleau, le son de cloche est différent : « Bruno Retailleau est mis en lumière depuis son entrée au gouvernement. Il incarne des valeurs et ne parle jamais de l’autre… C’est ce qui fait sa force », commente Monique Boissière. « Elle a mené une campagne de phoning qui a permis à des élus divers droite du Gard de prendre ou reprendre leur carte », souligne le sénateur Laurent Burgoa. Et d’ajouter : « En entrant au gouvernement, il a pris ses responsabilités. Une stratégie validée par tous à l’époque. » Si Laurent Wauquiez s’est déjà déplacé à Nîmes, Bruno Retailleau devrait également venir dans la cité des Antonin, peut-être pour la feria : « Étant lui-même cavalier, c’est un aficionado de Léa Vicens. Même si l’agenda peut être bousculé par l’actualité… »