Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 22.09.2020 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 2706 fois

FAIT DU SOIR Les projets du nouveau maire de Saint-Geniès-de-Malgoirès

Le maire de Saint-Geniès-de-Malgoirès, Jean-François Durand-Coutelle (Photo : Coralie Mollaret)

Création des arènes, d’un pôle multimodal rural ou encore désendettement de la commune : le nouveau maire du village, Jean-François Durand-Coutelle, présente ses premiers projets. 

Objectif Gard : Comment s’est déroulée votre prise de fonction après 12 ans de mandat exercé par votre prédécesseur, Michel Martin ?

Je connaissais déjà un peu la maison : j’ai fait deux mandats d’adjoint aux Finances. Le 15 mars, la victoire de ma liste a été franche. Je pense que les gens avent envie de voir autre chose… Vous savez, je connais bien les habitants du village. J’en ai aidé quelques-uns en ma qualité d’ancien comptable.

Avez-vous eu des nouvelles de l’ancien maire, Michel Martin ? 

Non. Sa liste a eu quatre élus. Ils ne sont pas tous venus au conseil municipal… Michel est venu lors du conseil municipal pour l’élection des délégués aux Sénatoriales. Il sera grand électeur. Quant au reste, moi vous savez, je ne veux attaquer personne.

« Le laxisme conduit au populisme » 

Vous êtes proche du président de Nîmes métropole, Franck Proust. Celui-ci est par ailleurs secrétaire départemental Les Républicains. Êtes-vous adhérent LR ? 

Oui, ça ne fait pas longtemps. Mais ça n’a rien à voir avec ma démarche municipale. Sur ma liste, j’ai des gens de toutes les sensibilités. J’ai un esprit républicain de dialogue pour faire avancer les choses. Je pense que le laxisme conduit au populisme. J’ai aussi cet esprit gaulliste, hérité d’une partie de ma famille. Quant à Franck Proust, il m’a aidé pendant ma campagne. C’est un homme de parole qui connaît ses dossiers. En bref, c’est un brave homme.

Quels projets avez-vous commencé à lancer ? 

On a le pôle multimodal rural : des aménagements autour de notre gare. Je devrais plutôt dire de notre « voie ferrée » car n’avons pas de vrai bâtiment. Avec la Région, Nîmes métropole et la commune, nous allons aménager un parking avec un cheminement piéton pour conduire les utilisateurs jusqu’à la gare. Nous allons aussi créer une voie douce de la RD 7 à la gare, pour permettre aux voyageurs de prendre leur vélo. Nous réfléchissons également à acheter le hangar qui appartient à un propriétaire privé… 

Vous travaillez aussi sur le contrat centre-bourg avec le Conseil régional... 

Oui, on a présenté notre projet il y a une semaine. On attend la décision finale qui devrait intervenir en novembre. Ce contrat permettra de rénover la voirie de notre cœur de village qui est assez abimée mais aussi notre église. Maintenant, il faut voir à hauteur de combien nos partenaires sont prêts à nous accompagner sur ce projet. 

Un autre projet vous tient-il à cœur ? 

Oui, notre futur espace multiculturel. Nous voulons recréer des arènes à Saint-Génies. Elles avaient été supprimées, au début des années 2000, par l’ancien maire Marc Noguier après la catastrophe de Furiani (effondrement d'une tribune du stade Armand-Cesari à Furiani, en Corse, NDLR). Aujourd’hui, nous avons toujours un club taurin, qui organise le festival du film Camarguais, mais ils ont d’autres besoins. Ce serait aussi intéressant de mettre en place des programmes destinés au plus grand nombre. C’est pour ça que je parle d’espace multiculturel. Ce projet pourrait aboutir dans les trois prochaines années. 

« Le tiers payant aux collectivités ? »

À Saint-Génies, la dette est élevée. Comment faire pour financer vos projets ? 

Je n'ai pas 36 solutions. Je travaille à la restructuration de la dette avec les banques. Nos créances s’élèvent à 3,5 M€ soit un niveau d’endettement par habitant estimé à 1 200€ en 2017 (contre 707€ au niveau national, NDLR). Nous comptons sur les subventions de nos partenaires. À ce sujet, pourquoi ne pas appliquer le tiers payant aux collectivités ? Il serait intéressant que les collectivités ne fassent pas l’avance du montant des subventions ce qui nous permettrait d’avoir mois de difficultés.

C'est un peu utopique... 

Oui, je le sais bien.

Ce qui est moins utopique en revanche, c'est votre vice-présidence à Nîmes métropole : l’Assainissement. En quoi consiste votre tâche ? 

Je suis en charge de l’assainissement collectif et des eaux pluviales urbaines. Je mets à peine le nez dans les dossiers et notamment, le budget (14 M€ en fonctionnement et 18M€ en investissements.) Hier après-midi, j’ai eu une réunion à Caveirac pour la station d’épuration de Saint-Dionisy. Nous devons trouver une solution. Je sais qu’il y a aussi un problème avec le collecteur de Langlade. Comme je vous l’ai dit je débute. Revenez-vous me voir, j’en saurai davantage !

Propos recueillis par Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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