FONTANÈS En colère, un administré détruit la porte de la mairie
Jeudi dernier, un homme d’une quarantaine d’années a enfoncé la porte de la mairie avant de dégrader deux tables.
« Encore un individu qui a des problèmes avec l’urbanisme », soupire le maire Alain Thérond. Si l’édile dit « encore », c’est parce qu’il y a un an, il a fait l’objet de menaces de mort. À l’époque, l’affaire concerne un couple désireux de creuser un forage pour pouvoir abreuver son cheval. Une demande allant à l’encontre du PLU (Plan local de l’urbanisme) de ce village de 700 habitants.
Cette fois, le litige concerne « le raccordement en eau et électricité d’un terrain d’un administré », rapporte le premier magistrat. Sauf que, d’après la mairie, Enedis a refusé le raccordement. Une réunion de concertation avait été organisée pour trouver un compromis. Visiblement, celui-ci n’a pas convenu à l’administré qui a voulu régler le problème autrement.
Jeudi dernier, les deux secrétaires de la mairie ont entendu un grand coup de frein à main, provenant d’une voiture se garant devant la mairie. « Cet administré a débarqué à la mairie sans que l’on s’y attende. Il a enfoncé la porte d’entrée en bois, cassé deux tables et a hurlé ''je vais le dégommer'' en parlant de moi », poursuit Alain Thérond. Par chance, ce dernier n’était pas présent dans les locaux. L’homme a alors quitté les lieux.
Une plainte a été déposée par la mairie à la gendarmerie de Sommières. Le quadragénaire a été placé en garde à vue. « En s’en prenant à une mairie, on s’attaque à un symbole de la République », se désole Alain Thérond qui aimerait lancer « une véritable réflexion sur le rôle des petits maires », parfois désarmés face à ce genre de situation.
Coralie Mollaret