Objectif Gard : Vous avez annoncé votre démission au lendemain de l’élection d’Éric Ciotti à la présidence des Républicains. Pourquoi ?

Mary Bourgade : Nous n’avons pas voulu que nos affaires régionales chamboulent ce qu’il se passait sur le plan national. Nous sommes plutôt restés discrets. Maintenant que les jeux sont faits, nous avons décidé de nous séparer des élus de Midi-Pyrénées et de notre président Aurélien Pradié. Une décision prise avec un grand regret et une certaine amertume.

Si Aurélien Pradié avait emporté la présidence des Républicains, ç'aurait été plus compliqué pour vous…

Peut-être pas parce qu’il aurait quitté la région.

Qu’est-ce qui cloche avec Aurélien Pradié ?

Au départ, pendant la campagne électorale, nous sommes partis ensemble. Tout allait très bien. Sauf qu’ensuite, nous avons eu des divergences avec les élus de Midi-Pyrénées sur quelques dossiers. Aurélien Pradié était peu présent. Ç'a été problématique, son absence a joué. 

Dans votre communiqué envoyé lundi, vous estimez qu’il y a des divergences sur le « fond des dossiers » ainsi que le « fonctionnement du groupe ». C’est-à-dire ?

Aurélien a trop tendance à parler nationalement lorsque le conseil régional, c’est local. C'est important pour l'avenir de nos territoires. Ensuite, comme nous l'avons dit, nous n'étions pas forcément d'accord entre nous. Nos votes pouvaient diverger sur certains dossiers. 

Quelle sera la différence entre votre groupe Nous Occitanie et Occitanie courageuse d’Aurélien Pradié ?

Comme nous l’avons écrit, notre groupe se situera dans une opposition constructive et non éruptive à la majorité régionale. On ne peut pas faire de l’opposition bête et méchante. Nous n’étions pas d’accord. Nos territoires et notre façon de faire sont différentes. Désormais, le président de notre groupe est Christophe Rivenq et le vice-président est Stephan Rossignol, maire de la Grande-Motte.