Publié il y a 2 mois - Mise à jour le 21.06.2024 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 808 fois

NÎMES Des pompiers mobilisés contre « le management brutal » de leur direction

Ce matin dans les rues de Nîmes 

Ce matin dans les rues de Nîmes 

- (Photo : Coralie Mollaret)

Une petite centaine de pompiers a traversé la ville de Nîmes, au son de leur DJ Sylvain, pour protester contre le management de leur hiérarchie, dirigée par le colonel Carret. 

« On vient dénoncer le management brutal de la direction », lance le secrétaire du syndicat Sud chez les pompiers du Gard, Samuel Besson. Ce vendredi matin, une centaine de soldats du feu s'est mobilisée à Nîmes. Pas de manifestation en hommage à Jeanne d’Arc ou à la Casa de Papel, comme les Nîmois ont pu connaître par la passé. « Ce n’est pas la même chose… Là, on ne demande pas de moyens supplémentaire », répond Mickaël Paul, secrétaire adjoint du syndicat Sud. 

« Mutations forcées » 

La manifestation s'est faite en clin d’œil à la fête de la musique, en ce 21 juin, avec le DJ des pompiers balançant de la musique du haut du camion en tête de cortège. La mobilisation s’est faite en réaction de la « mutation forcée », selon le syndicat, de cinq pompiers, dont certains ayant reçu des sanctions disciplinaires. « On a l’impression qu’ils ont voulu assainir la caserne de Saint-Gilles en demandant à des pompiers, copains avec les deux personnels qui ont eu une sanction - une révocation et 9 mois de mise à pied -, de choisir une autre caserne », explique le dirigeant syndical. 

Des lieux d’affectation, « très éloignés de leur lieu d’habitation », complète Mickaël Paul. Et d’évoquer le cas d'un de ses camarades de Villeneuve : « Il a été muté à la caserne de Terre de Camargue. Ça lui fait trois heures de route par jour. C’est dangereux, surtout quand on sait qu’il sera amené à monter sur des toits ou éteindre des feux… ». À noter que l’un des pompiers muté a déposé un recours au tribunal administratif pour contester cette décision. 

Au-delà de la condition de leurs camarades, le syndicat dénonce un manque de dialogue social.  « Depuis un an, il y a une rupture du dialogue social. Une situation qui a atteint son paroxysme : deux mois, nous n’avons pas eu de réunion avec le directeur… Alors qu’il voit les autres syndicats », regrette Samuel Besson, rappelant que Sud est pourtant « le syndicat majoritaire ». 

Coralie Mollaret

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