Publié il y a 4 h - Mise à jour le 13.12.2024 - La rédaction - 7 min  - vu 548 fois

PREMIER MINISTRE Les réactions des politiques gardois suite à la nomination de François Bayrou

François Bayrou

François Bayrou

- DR/Flickr

Rentré de son voyage à Varsovie, Emmanuel Macron a annoncé, ce vendredi, la nomination de François Bayrou. Le chef de l’État s’était engagé, mardi, à choisir un Premier ministre « dans les 48 heures ». Découvrez les réactions des politiques gardois. 

Yvan Lachaud, ancien député et référent Horizons Gard : "François Bayrou nommé Premier Ministre est d’évidence la solution politique qui convenait à l’actuelle situation. Cette nomination me satisfait et me conforte dans l’idée qu’il convient aujourd’hui de savoir concilier tous les démocrates de droite et de gauche de bonne volonté. Le passé de François BAYROU plaide pour cette politique volontariste, qui place le rayonnement de notre pays au-dessus des querelles de partis et des rivalités personnelles. Je lui souhaite de réussir pleinement dans cette nouvelle tâche dont je mesure la difficulté, mais dont je sais aussi sa capacité à y faire face. Sa déclaration de politique générale donnera le ton, mais il est souhaitable que celles et ceux qui ont récemment opté pour une motion de censure mesurent aujourd’hui les conséquences de leurs actes, à commencer par les difficultés rencontrées par nos amis agriculteurs ou viticulteurs gardois, ainsi que pour toutes celles et ceux qu’une absence de budget pénalise."

Le président du MoDem du Gard, Aurélien Colson : "La nomination de François Bayrou en tant que Premier ministre est une bonne nouvelle (...) Le président du MoDem n’est pas seulement centriste : dans le paysage politique actuel, il est central. Il peut fédérer un arc républicain de femmes et d’hommes de bonne volonté, venant de gauche, du centre ou de droite, mais libérés des logiques partisanes et ayant l’intérêt général au cœur (...) François Bayrou sait que pour convaincre, l’on doit d’abord écouter : c’est la méthode qu’il avait proposée lors de la réforme des retraites, en souhaitant un surcroît de concertation. Ne nous y trompons pas : face à la crise politique, face aux difficultés économiques et sociales, face à l’urgence environnementale, face aux crises internationales, l’heure n’est vraiment pas aux petits calculs des ambitions présidentielles. L’heure est à l’esprit de responsabilité. François Bayrou est l’homme de la situation, mais il ne peut réussir seul. À chacun de se montrer à la hauteur." 

Nicolas Pellegrini, porte-parole de la France insoumise : "La nomination de Monsieur Bayrou à Matignon est un signal politique : le visage change, mais pas les idées. La continuité des politiques mortifères qui sont menées depuis 2017 va s'accentuer. J'ai de la peine pour le peuple français qui aura encore à subir cette concentration du pouvoir alors que la Gauche est arrivée en tête aux derniers scrutins, témoignant de la volonté de changement des citoyennes et des citoyens. Monsieur Bayrou a été nommé pour que rien ne change et il sera censuré pour cela. Que de temps perdu pour le pays. Il est temps que le président de la République prennent acte du chaos qui va semer et se retire avec dignité, s'il lui en reste."

Carole Delga, présidente de la Région Occitanie :La situation politique instable et les péripéties de la nomination du Premier ministre placent, une fois encore, les Français dans un état d’inquiétude et d’exaspération. Ils ont assumé leur responsabilité en juillet dernier en donnant la victoire au front républicain et un avantage à la gauche. Ils attendent de nous que nous assumions les nôtres. Soyons à la hauteur. Je regrette le choix d’Emmanuel Macron de ne pas tenir compte des résultats des législatives, en refusant de nommer un Premier ministre de gauche. J’adresse mes félicitations républicaines au nouveau Premier ministre et je l’appelle, ainsi que les forces républicaines, à garantir l’apaisement du pays et à construire le changement politique demandé par les Français. Ils n’accepteraient pas que nous ne soyons pas au rendez-vous des enjeux sociaux, économiques, budgétaires et climatiques. Notre seule boussole doit être de travailler pour eux, dans un esprit collectif et répondant à leurs attentes : plus de justice sociale et fiscale, des services publics restaurés pour l’école, la santé et la sécurité ou encore la relance de notre économie, le soutien à notre agriculture et la réindustrialisation de notre pays. François Bayrou doit évidemment réunir les partis et les chefs de groupes politiques du socle républicain pour bâtir un accord de non censure, avec une nouvelle feuille de route et un budget pour la France. Je l’invite à élargir le tour de table pour associer ceux qui ont la confiance des Français : les élus locaux, les acteurs du monde économique, les syndicats et les ONG du champ social et environnemental. C’est ainsi, et seulement ainsi, que nous pourrons sortir le pays de l’ornière et redonner espoir au peuple. Notre pays ne peut se retrouver dans les mains de l’extrême droite ».

Vincent Bouget, élu communiste de la ville de Nîmes et du Département : "Ahurissant. Emmanuel Macron n’a toujours pas reconnu ses défaites aux dernières élections, ni son échec avec le Gouvernement Barnier. Son objectif est de continuer coûte que coûte sa politique au bénéfice des puissances financières, quitte à abîmer la démocratie dans le pays."

Nicolas Meizonnet, député RN du Gard : "Nous savons qui est François Bayrou. C’est un macroniste de la première heure. Par conséquent, nous allons être extrêmement vigilants quant à sa capacité à rompre avec la politique conduite par Emmanuel Macron depuis sept ans. Le RN, premier groupe à l’Assemblée nationale, fort de 11 millions d’électeurs, est un élément central de la vie politique. Nous attendons qu’un entretien dans de brefs délais ait lieu pour faire connaître au Premier ministre nos lignes rouges et nos exigences. Nous demandons de nous remettre le plus tôt possible au travail pour donner à la France un budget qui permettra de rendre aux Français leur argent, lèvera les freins de la compétitivité de nos entreprises, s’attaquera aux mauvaises dépenses : immigration, millefeuille administratif, fraudes, contribution au budget de l’UE… Nous demandons aussi à ce que les mesures bénéfiques aux agriculteurs soient réintégrées dans le nouveau budget. Sur le temps long, c’est le respect de nos électeurs que nous exigeons et des mesures très concrètes sur le pouvoir d’achat, l’insécurité, l’immigration."

Yoann Gillet, député RN de la 1e circonscription du Gard : "Le choix du président de la République de nommer François Bayrou démontre que les exigences de respect des électeurs posées par le Rassemblement National n’ont pas été évacuées. Premier soutien du président de la République, sa personne ne marque pas une rupture franche avec la politique d’Emmanuel Macron. Il devra donc effectuer un travail important pour amender cette politique qui a donné des résultats catastrophiques durant sept ans. Avec cette nomination, Emmanuel Macron prouve une fois de plus qu’il ne tient pas compte des résultats des élections législatives et se réfugie derrière un soutien de la première heure. Le Premier ministre doit comprendre qu’il n’est pas nommé pour être dans la continuité du macronisme, mais qu’il a été nommé pour construire un budget de compromis en tenant compte des forces politiques issues des dernières élections législatives (...) En outre, François Bayrou étant un partisan reconnu de l’instauration de la proportionnelle, nous demandons au Premier ministre d’entamer les discussions nécessaires avec l’ensemble des forces politiques pour concrétiser cette réforme à la vertue hautement démocratique."

Sylvain André, maire communiste de Cendras et président des maires ruraux du Gard : "La nomination de François Bayrou en tant que Premier ministre est une grande déception. Une de plus de l’ère Macron qui s’obstine à nier le résultat des urnes en refusant de nommer un Premier ministre issu de la Gauche. Le centriste François Bayrou est en effet un macroniste de la première heure, le premier soutien du président de la République depuis le retrait de sa candidature en 2017 lui ayant ouvert les portes de l’Élysée. Sa nomination qui assurera en toute impunité la continuité du Macronisme destructeur a tout l’air d’un cadeau en guise de remerciement pour sa fidélité. C’est surtout un très mauvais signal envoyé au peuple français à l’heure où notre pays a besoin d’un changement radical de cap. Celui que je défends avec ma famille politique en réclamant l’abrogation de la réforme injuste des retraites, l’indexation des salaires et des pensions sur l’inflation, des mesures pour mettre fin à l’hémorragie industrielle en cours dans notre pays, plus de moyens pour les services publics et les collectivités, la baisse du coût de l’énergie et une action diplomatique plus forte en faveur de la paix."
 
La fédération Les Républicains du Gard : " François Bayrou est un politique d’expérience au centre de l’échiquier politique, c’est semble-t-il pour cette raison que le Président l’a choisi. Pour autant, les défis immédiats auxquels la France doit faire face ne peuvent être traités par l’homéopathie du « en même temps ». Il faut toutefois reconnaitre à François Bayrou son aversion viscérale contre le surendettement de l’État. Il faudra qu’il prouve, désormais, qu’il s’emploiera concrètement à le combattre. Le retour de l’autorité, le retour de l’équilibre budgétaire, le retour de la valeur travail, assurer la sécurité aux frontières comme à l’intérieur doivent tenir lieu de caps au prochain gouvernement. Nous verrons, si François Bayrou a la volonté, au-delà de son histoire politique personnelle, de répondre aux exigences de la nation, et nous serons très attentifs pour cela à la composition de son gouvernement."
 
Thierry Procida, président départemental et membre du bureau national de l'UDI : "Homme de convictions, François Bayrou est un démocrate exigeant et attentif au respect du pluralisme. Il saura réunir les conditions d'un dialogue avec toutes les sensibilités composant la représentation nationale. L'UDI sera au rendez-vous pour bâtir des ponts avec tous celles et ceux qui, en responsabilité, veulent aider notre pays à relever les défis immédiats : budget, pouvoir d'achat, agriculture, sécurité notamment."
 
 

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