VAUVERT Démission de Christophe Pelisse, Jean Denat évoque une exclusion
En début de semaine, Christophe Pelisse a pris sa plume pour écrire aux rédactions locales afin d'informer de sa décision de démissionner de la majorité municipale de Vauvert. Apprenant la nouvelle, Jean Denat, maire de la ville, lui répond.
"Je tiens à m’en expliquer publiquement. Je ne suis pas socialiste. Dès le départ, j’ai été, comme bon nombre de vauverdois je crois, trompé par les intentions du candidat Jean DENAT. En effet, celui-ci prétendait vouloir créer une majorité apolitique, composée d’individus de tous bords, souhaitant œuvrer dans le seul intérêt des administrés. Mais une fois la victoire obtenue, je me suis très vite rendu compte de la supercherie." déclare Christophe Pelisse.
Et de poursuivre : "J’ai pu retrouver dans la gestion et le comportement extrêmement autoritaire de M. le Maire Jean DENAT, les mêmes travers que ses amis du gouvernement : trahison de toutes les promesses électorales, notamment celles adressées aux jeunes du quartier en matière d’emploi ; augmentation des impôts après avoir fait campagne sur la fiscalité, à l’instar de ses amis socialistes au Département ; subventions électoralistes à travers la Politique de la Ville, suppression du Comité des fêtes de Gallician sans la moindre consultation, comportement intolérant et anti-démocratique à l’égard des élus d’opposition et des élus de la Communauté des Communes de Petite Camargue, etc."
En conclusion, le désormais ex-conseiller municipal de déclarer : "je reprends mon indépendance et conserve ma liberté de parole et d’opposition à toutes les mesures qui n’iront pas dans le sens de l’intérêt général. Je siègerai désormais dans l’opposition, en mon nom propre, et vous informe que je ne rejoins, dans l’immédiat, aucun autre groupe d’opposition".
Informée de la missive, Jean Denat n'est pas resté longtemps silencieux : "J’ai convoqué Christophe PELISSE dans mon bureau le 13 septembre à 19h pour lui signifier que je lui retirai sa délégation aux sports et qu’il était exclu du groupe majoritaire. Comme il l’avait compris il est arrivé avec une lettre de démission qu’il avait fait rédiger. En fait, fraîchement élu, il n’avait pas compris ce qu’était le mandat municipal, ne travaillant pas, ni dans le cadre du bureau municipal (participation à 2 réunions sur 13 qui ont eu lieu), ni avec les services, ni auprès des associations auprès desquelles il dénigrait l’action municipale. Elu sur une liste qui regroupe des hommes et des femmes d’horizons différents, mais qui sont tous des humanistes, il nous avait caché que lui ne l’était pas. Erreur, malentendu, il n’aurait jamais du figurer sur notre liste et nous nous excusons auprès des électeurs qui ont été trahis car il ne démissionne pas du conseil municipal mais décide, « pour l’instant », de ne siéger dans aucun groupe d’opposition. Pour combien de temps ?".
Selon les rumeurs persistantes, Christophe Pelisse pourrait rejoindre le groupe Front National. Mais dans son courrier, ce dernier n'en fait pas état.