Publié il y a 1 an - Mise à jour le 04.02.2023 - Marie Meunier - 2 min  - vu 739 fois

BAGNOLS/CÈZE Victor Vazeille a besoin de vous pour donner vie à ses dessins

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Victor Vazeille souhaite voir ses dessins s'animer pour devenir un film. 

- photo Marie Meunier

Au départ, le dessin a été un moyen pour Victor Vazeille de se faire comprendre. Le jeune homme de 23 ans atteint d'autisme avait parfois un peu de mal à parler. Mais rapidement, il a plutôt utilisé ses stylos pour laisser s'exprimer son talent et son imagination débordante, bercés par les dessins animés et les super-héros. De là, est né un rêve : celui de voir ses propres personnages prendre vie dans un film. 

Ce rêve, Victor le touche du doigt. Sous les conseils de Bernard Palacios, réalisateur de films d'animation et membre de l'association cévenole La Fabrique, le jeune homme a décliné et séquencé ses dessins pour créer des scènes. Tous sont soigneusement consignés dans deux épais classeurs. Restent à les mettre en mouvement, grâce à un logiciel de montage. L'enchaînement rapide des images donnera l'illusion du mouvement et permettra à l'histoire de se dérouler à l'écran. 

Mais la magie du cinéma d'animation a un coût : environ 5 000 €. Victor a mis 1 000 € de sa poche, le foyer de vie des Agarrus qui l'accompagne finance aussi une partie. Il reste 3 100 € à trouver pour boucler le budget. C'est pourquoi, l'Unapei 30 a lancé une cagnotte en ligne pour l'aider. Elle est ouverte jusqu'au 25 mars. 

Le film animé de Victor durera 6-7 minutes et racontera l'histoire de Poppy, une créature fabriquée par le maléfique Lucky Demon à partir d'une meule d'argile. Il demande à Poppy de détruire les super-héros et les trolls. Il va alors ouvrir le barrage. De là découlera un procès pour comprendre pourquoi Poppy a fait une telle chose. 

Dessiner tous les jours

Le trait de Victor est sûr, rapide et précis. Il dessine tous les jours et encore plus le week-end chez lui. On devine des influences mangas et Marvel, mais il a réussi à s'en émanciper pour créer son propre univers. Il a fallu comprendre ce qu'était le plagiat ou "c'est déjà pris", comme il dit. "J'ai inventé des super-héros et des super-vilains : Patafix man, Victor Chat, Super Flamant, Souris Costaud. C'est une autre dimension", liste-t-il. L'histoire était déjà claire il y a deux ans lorsqu'il s'est lancé dans ce projet. "Il a mis en mots tout le récit. Mais il avait déjà les dialogues en tête", indique admirative sa psychologue, Adeline Dupin. 

Victor aimerait beaucoup ajouter de la couleur à ses dessins. Tout dépendra de la somme qu'il arrivera à récolter. Et pourquoi pas voir son film projeté dans les salles obscures des environs ? Quoi qu'il en soit, le jeune homme incarne un bel exemple d'autodétermination. Il est acteur de sa propre vie, le foyer de vie des Agarrus l'accompagne selon ses choix et ses envies. C'est une valeur chère à l'Unapei 30, association qui régit cet établissement et qui prône une société plus inclusive.

Si vous avez envie d'aider Victor dans son projet de film animé, vous pouvez donner en ligne sur la cagnotte en cliquant ici. 

Marie Meunier

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