CANICULE Les vacanciers du camping de Souvignargues s’en accommodent
Malgré les températures brûlantes, les clients du Pré Saint-André font avec la chaleur. D’ailleurs c’est précisément pour avoir chaud qu’ils sont venus dans la Gard.
« Quand on rentrera chez nous, on remettra nos pulls ». C’est avec humour que Nadège, 64 ans, gère les fortes températures. Avec Christian, 71 ans, son mari, elle vient au camping de Souvignargues tous les étés depuis quatre ans. Cela fait cinq semaines que le couple de Sartrouville (Yvelines) est installé à l’ombre des arbres. « C’est plus pénible à vivre à Nîmes car il n’y a pas d’air », souligne Christian. Cachée dans la caravane, la vieille chatte de la famille, n’est pas encore sortie. Elle n’a pas l’air d’apprécier la canicule.
Jean-Yves a son camping-car garé non loin de là. Lui c’est un sportif et tôt le matin il va faire du vélo. C’est à ce moment que la chaleur l’incommode : « à partir de 10h, l'eau de mes bidons en plastique devient chaude. Alors, je me ravitaille aux robinets des cimetières ». Originaire de l’Essonne, le cycliste aime quand même les températures actuelles et il s’organise. « Je visite la région le matin et je bois deux à trois litres d’eau par jour. »
« Nous venons dans le sud pour la chaleur »
Arrivées le matin même, Katjia, Manon et Béatrice ont un peu souffert : « c’est étouffant et on s’attend à une nuit compliquée. Mais on a des brumisateurs et le vin rosé est au réfrigérateur », concède Béatrice. Les amies ont choisi de dormir sous une toile de tente, sans climatisation.
Jean-Pierre est le gérant du camping et il a fait quelques investissements pour ses clients : « nous avons fait installer des climatiseurs dans tous les mobil-homes ». Pour se rafraîchir, les vacanciers se dirigent vers la piscine. « Avec cette chaleur, la température de l’eau monte à 32°. » Jean-Pierre regrette surtout qu’il fasse beau en Belgique et en Angleterre. « Les Belges et les Anglais ne sont pas venus dans le sud de la France car chez eux il y avait du soleil. En juillet nous avons constaté une baisse de fréquentation de 10 à 15%. »
Les clients camping, ou plutôt de l’hôtellerie de plein air, ne se plaignent pas de la canicule. Manon tient à signaler d’ailleurs que « nous venons dans le sud pour la chaleur. Et puis c’est les vacances. Ce n’est pas comme si on travaillait ». Chaleur ou pas, ici le quotidien est frappé du sceau des glacières, des tongues et de la pétanque. À l'ombre des mûriers, les vacanciers de Souvignargues sont les plus heureux du monde.
Norman Jardin