LA GRAND'COMBE La nouvelle maison France services enfin inaugurée
Ce jeudi soir, avant la remise du diplôme de l'honorariat à Patrick Malavieille, les éus grand'combiens ont procédé à l'inauguration de la maison France services, logée depuis quelques semaines dans la Maison des solidarités Rosa-Parks.
En France, le réseau des structures labellisées "France services" qui s'adresse en prirorité aux territoires ruraux se compose aujourd'hui de plus de 2 000 guichets uniques de proximité, regroupant sur leurs sites plusieurs administrations. Santé, famille, retraite, droit, logement, impôt, recherche d’emploi, accompagnement au numérique : les agents France services accueillent et les accompagnent pour toutes leurs démarches administratives du quotidien.
L'ouverture de la maison France services de La Grand'Combe, dernière du département à avoir décroché la labellisation, soit la 30e, est effective depuis plusieurs semaines. Mais c'est hier, ce jeudi soir, que la structure logée dans la maison des Solidarités Rosa-Parks a officiellement été inaugurée. Désormais, l'établissement concentre en un seul et même lieu les partenaires locaux tels que le centre social, Relais Emploi ou la Mission locale, mais aussi les nouvelles permanences de la Maison France services, dont celles de la caisse d'allocations familiales (CAF), de la Carsat et des finances publiques.
Après la coupe du ruban tricolore, en présence du lieutenant-colonel Charles Sauleau et du sous-préfet de l'arrondissement d'Alès Jean Rampon notamment, Patrick Malavieille a assuré la distribution républicaine des morceaux du ruban inaugural, en prenant symboliquement soin d'en donner "un gros bout" à la préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon.
Car si l'État n'a pas eu à se montrer très généreux en distribuant des subventions pour la construction du bâtiment qui existait déjà, il a alloué une dotation annuelle de 35 000 € à la commune pour le fonctionnement. "Merci, mais je n’oublie pas qu’on a perdu le loyer de la perception", a ironisé l'ex-édile grand'combien, que la représentante de l'État a bien failli appeler "Monsieur le maire" avant de se reprendre in extremis.
Bien qu'ayant impulsé ce projet de labellisation avec l'aide précieuse de Cathy Chaulet, ex-directrice générale des services de la commune, Patrick Malavieille n'est plus "que" maire honoraire de la cité grand'combienne (relire ici). C'est bel et bien Laurence Baldit qui occupe désormais les fonctions de première magistrate et a brisé le silence pour délivrer le premier discours de la soirée devant une trentaine d'habitants.
Garder "toujours un peu d'humain et d'humanité"
L'élue grand'combienne aime bien les bonds dans le temps et ne s'en est pas privée en rappelant d'abord que le bâtiment construit "dans les années 75" abritait alors au rez-de-chaussée "la Bourse du travail et la CPAM". C'est après le départ de cette caisse primaire d'assurance maladie dans les années 2000 que Patrick Malavieille y a installé la Maison des solidarités, avant que le centre social ne s'y installe "naturellement".
Depuis, de nouveaux services ont rejoint l’aventure, dont des services de l'État, à commencer par le ministère de la Justice avec le conseil départemental d'accès au droit. Une nouvelle fois, la fermeture en début d’année de la perception de la Grand'Combe, contre laquelle s'étaient érigés bon nombre d'élus locaux, a été ciblée par la municipalité grand'combienne qui a profité de la présence dans l'assistance de plusieurs représentants de l'État.
Car cette fermeture n'aurait pas été "totalement compensée par la permanence assurée depuis par la direction générale des finances publiques". Et s'il a martelé à l'envi au cours de son discours que cette maison France services "a pour vocation d’être utile à la population et au territoire", Patrick Malavieille ne s'y est pas trompé en insistant sur le fait de "se saisir des nouvelles technologies en gardant toujours un peu d’humain et d’humanité".
"Il n'y a pas que des seniors !"
Avec une nostalgie à peine dissimulée, l'ex-maire de la commune n'a pu réprimer un souvenir lors de la visite des locaux assurée par Sabrina Alidjera, directrice du centre social, qui mentionnait la présence d'un conseiller numérique sur site trois jours par semaine. "À l'époque de la CPAM, 12 personnes travaillaient ici tous les jours", a glissé sur un air de "je dis ça je dis rien" celui que tout le monde surnomme affectueusement "Mala".
Pour autant, à en croire Sabrina Alidjera qui passe l'essentiel de ses journées sur place, la nouvelle maison France services rend bien service à la population qui s'en empare depuis l'ouverture. "Il n'y a pas que des seniors !", prévient la directrice du centre social. Et d'ajouter : "On a aussi du jeune majeur. Car les jeunes sont à l’aise avec les réseaux sociaux, mais quand il s’agit d’administratif, ils sont parfois encore plus largués que les seniors."
Au terme de la visite, Marie-Françoise Lecaillon saluait cette "politique publique qui fonctionne plutôt très bien". Une initiative "née de l’agenda rural dont est en charge la sous-préfète du Vigan" après un constat : celui que "les services publics en présentiel avaient du mal à rester sur les territoires ruraux, mais que le regroupement en un même lieu de tous les services nécessaires à la population était primordial".