UZÈS Des logements sociaux inaugurés, les locataires sans réseau
Ce mercredi, les élus locaux ont inauguré 18 logements sociaux à Uzès, en présence des nouveaux occupants peu enclins à se réjouir. Depuis leur installation fin janvier, ils n'ont toujours ni téléphone, ni Internet.
1,8 million d'€. C'est le coût de ce nouveau bâtiment construit dans le quartier prioritaire du Pas du loup. 18 logements du T2 au T4 avec 4 jardins privatifs, co-financés par le bailleur social SEMIGA, conseil départemental, Région et Etat.
Mais derrière l'apparente satisfaction d'une photo de famille, la réalité est parfois moins agréable. "Nous n'avons aucun branchement. Je n'avais pas de portable avant mon arrivée ici. Je n'ai donc plus rien du tout", fustige Jessica qui continue pourtant de payer son abonnement. Du coté des institutionnels, on se renvoie la balle. "Les travaux de raccordement ont été faits, il y a les gaines mais pas les câbles", plaide la SEMIGA. Celui qui doit les installer, c'est Orange. Or l'opérateur soupçonne de l'amiante dans le goudron qui borde les plaques d'entrée, et refuse d'intervenir tant que des vérifications n'ont pas été opérées. "L'amiante ne présente de risque que si on l'enlève. Il suffit de soulever la plaque pour intervenir", insiste la SEMIGA.
Devant l'amertume des habitants, le député Christophe Cavard a annoncé sa volonté d'intervenir en tant que parlementaire. "On doit monter au créneau avec le maire d'Uzès", ajoute Alexandre Pissas, président de la SEMIGA. De leur côté, les résident se plaignent aussi de devoir faire certaines tâches ménagères des communs eux-mêmes, la technicienne de surface n'ayant pas assez d'heures pour tout faire.