MUNICIPALES Éric Bouchité, le candidat LREM à Alès : « Nous ferons ce qu'il faut pour gagner »
À 61 ans, Éric Bouchité, administrateur des Finances publiques, vient d'être investi par La République en marche pour les élections municipales d'Alès, en mars 2020.
Objectif Gard : Vous n'êtes pas très connu du grand public. Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Éric Bouchité : Je suis administrateur au centre des Finances publiques. C’est un poste d’encadrement. Avant mon adhésion à En marche, je n’avais jamais fait de politique. Ce sont les idées de tolérance, d’ouverture et d’égalité qui m’ont séduites chez LREM (La République en marche). J’ai fait la campagne de la Présidentielle, des Législatives et des Régionales, sans me dire que je pouvais moi-même être candidat.
Vous venez d'être désigné par le parti présidentiel. Une réaction ?
C'est une satisfaction. C'est d'abord une décision des comités alésiens, suite au travail que l'on a fourni pour les différentes élections. Ce sont eux qui m'ont désigné pour porter notre projet. Alors, c'est d'abord une satisfaction pour le collectif, mais aussi une grosse responsabilité.
Pourquoi vouloir mener le combat à Alès ?
Je crois qu’avec la durée, on perd son imagination et son sens créatif. Ce n’est pas propre au maire d’Alès, Max Roustan, mais à tous les métiers. J’ai un respect immense pour le maire. Seulement, on ne peut pas confier le cockpit d’un Airbus à un homme qui a piloté des Caravelle indéfiniment ! Je pense qu’il serait bien de voir autre chose.
À votre avis, qu'avez-vous eu de plus que votre concurrent Marc Peyroche pour séduire LREM ?
Votre question est compliquée... Nous avons monté un projet sérieux et crédible. Il y a eu un large rassemblement autour de mon nom. On me connaît comme quelqu'un qui a des valeurs de bienveillance, d'écoute, d'égalité, d'éveil des enfants. Moi, je n'ai pas de confrontation à mener avec le maire. C'est un adversaire politique certes, mais j'ai du respect pour lui. Mon concurrent, lui, n'était pas dans cet état d'esprit.
Allez-vous proposer à Marc Peyroche de vous rejoindre ?
Nous rejoignent ceux qui ont nos valeurs. Il faudra que celui-là les partage, qu'il soit dans un état d'esprit apaisé et non rancunier.
« Je n'ai pas fait de propagande au sein de la commission d'investiture ! »
Vous faites partie de la Commission départementale d’investiture LREM. Cette position ne vous a-t-elle pas avantagé dans votre démarche ?
Non. Lorsque l’on abordait le sujet d’Alès, je n'ai jamais pris part aux débats, même si cette règle n’y figurait pas. Je n'ai pas fait de propagande au sein de la commission ! Il y avait deux candidats. L’autre candidat avait les mêmes armes qui lui permettait de se valoriser : il était déjà dans le système politique alésien. C'était un atout.
On dit aussi que votre frère serait directeur de l’IHEDN (Institut des hautes études de défense nationale) et qu’il vous a aidé dans votre démarche politique...
Aujourd’hui mon frère est préfet et ne dirige plus cet Institut. Vous savez, mon père était Alésien, mon frère a commencé sa carrière comme commissaire de police. Il a découvert très récemment que je m’intéressais à la politique. Ces rumeurs font partie des choses un peu malfaisantes, propagées par certains que les ambitions rongent.
Enfin, le maire d'Alès est très populaire. En marche est un jeune mouvement, peu implanté. Pensez-vous réellement pouvoir déloger Max Roustan ?
Oui, il est populaire. Il le mérite. Mais taper sur l'épaule et faire de la sympathie, ce n'est pas déterminant. Il dit qu'il va gagner. Il a déjà désigné le prochain maire en la personne de son directeur de cabinet et directeur général des services. On verra... Nous, nous ferons ce qu'il faut pour gagner la Ville. Pour moi l'opposition est un élément de construction. Les électeurs verront si un discours simple, modeste, dans lequel je proposerai une transparence de la décision budgétaire et fiscale, pourra les convaincre.
Propos recueillis par Coralie Mollaret