NÎMES Les cheminots veulent remettre le fret sur les bons rails
Ce jeudi matin au centre de triage de l’ancienne route de Courbessac, les cheminots CGT militaient pour le retour du fret à Nîmes.
Dans le cadre de la relance du fret lancé par la fédération CGT des cheminots, la section locale du syndicat organisait ce jeudi matin une conférence de presse pour développer ses revendications. La réouverture du triage de Nîmes en fait partie. Et pour cela les manifestants sont déterminés. « Nous allons taper à toutes les portes » souligne Laurent Daniel (secrétaire général CGT Nîmes) qui précise « qu’il ne faut pas opposer le fret au routier ».
La CGT réclame également le remise en état et en exploitation des embranchements d'Aigues-Mortes, Aigues-Vives, Grézan, Saint-Césaire, Vauvert et Vergèze. Mais aussi la réalisation de la maintenance dans les ateliers de Nîmes-Courbessac. La CGT rejette « le plan de relance du fret ferroviaire lancé par le Gouvernement en septembre 2020, qui s’appuie une nouvelle fois sur une stratégie libérale qui a pourtant fait preuve de son inefficacité. »
Les cheminots insistent sur les vertus écologiques du fret ferroviaire : « Il est 20 fois moins polluant que les poids lourds ». Selon les chiffres fournis par la CGT, le transport des marchandises se fait à 88,5%, par la route, 9,6% par le rail et 1,6% par le fluvial. Le syndicat rappelle qu’il y a vingt ans le triage de Nîmes traitait 1 500 wagons par jour et qu’il fonctionnait avec 250 cheminots. Les syndicalistes, qui poursuivent leur lutte, manifesteront ce vendredi matin dans la gare de Bagnols-sur-Cèze.