CALL EXPERT Le tribunal de commerce de Nîmes a rendu sa décision : Liquidation judiciaire
La décision du tribunal de commerce de Nîmes est tombée ce vendredi 5 juillet au matin. La société Call Expert située à Saint-Christol-lez-Alès a été placée en liquidation judiciaire. Sans surprise pour les salariés et leurs représentants syndicaux CGT qui auraient toutefois préféré que cette annonce soit faite le 24 juillet, comme il en était question il y a un peu plus d'une semaine, pour pouvoir trouver un repreneur (Cliquez ici). "La date a été avancée pour boucler ce dossier au plus vite. Maintenant nous attendons la décision du tribunal d'Alès (concernant le référé déposé par Bertrand Delamarre, PDG de Call Expert pour blocage du site et dégradations, Ndlr)" précise Bernard Vire, secrétaire de l’Union Locale d’Alès. Ainsi, le bassin alésien a encore perdu 105 emplois.
Réponse de Bernard Vire au Préfet Hugues Bousiges
Il y a quelques jours, le préfet du Gard, Hugues Bousiges, dans une lettre adressée à l’Union départementale de la CGT du Gard (Lire ici), remettait en cause les actions jugées trop "musclées" menées par l'Union locale CGT d'Alès. Bernard Vire a tenu à répondre à "ses attaques".
"C’est inadmissible ! Il s’arroge le droit de distribuer les bons et les mauvais points, selon que l’on soit actif dans la défense de l’emploi et du droit, ou conciliant en acceptant le fameux dialogue social prôné par le gouvernement, et qui aboutit systématiquement aux fermetures d’entreprise. Le préfet du Gard flairant le mouvement social qui s’annonce dur, tente aussi par cette base manœuvre de diviser la CGT afin qu’elle soit moins offensive. [...] Concernant Jean Richard Ducros, Monsieur le Préfet connaît bien mal le dossier et porte des attaques sans fondement. En citant, les méthodes musclées d’un autre temps qui ont contribué à la fermeture de JRD, de qui se moque t il ? Je me permets de lui rappeler afin de lui rafraichir la mémoire que ce dossier a été géré par ceux qu’il complimente. C’est-à-dire l’UD CGT du Gard et les syndicats de la métallurgie CGT et CFDT.
Revenons à Call Expert, là aussi, il serait bien inspiré de reprendre toutes les informations surtout celles que l’UL d’Alès a évoqué lors d’une rencontre avec un attaché du Sous-préfet d’Alès. Ces informations, les témoignages des salariés de l’entreprise lui permettant de mieux appréhender la situation. Quant aux violences et aux méthodes musclées, ce monsieur a l’art de retourner les situations. La première des violences étant le licenciement de cent cinq salariés qui subissaient des conditions de travail et des pressions indignes et condamnables. Ensuite, c’est bien lui par l’intermédiaire de son bras droit qui a réprimé de façon brutale des jeunes femmes qui désiraient des explications sur la perte de leur emploi.
Il peut citer le chiffre du taux du chômage qu’il minimise sur le bassin alésien. Nous pouvons aussi lui parler de la précarité de l’emploi qu’il organise lui sur le département en bon vassal des gouvernements successifs. Rendre responsable la CGT du chômage et des fermetures d’entreprises, ce n’est pas sérieux !" [Fin de citation].
S.Ma