ECONOMIE Les Alésiens défendent leurs industries
Pour la 4e année consécutive, les grands acteurs économiques du bassin alésien organisent la semaine nationale de l'Industrie du 14 au 20 mars prochain. Objectif : attirer plus d'élèves vers un secteur porteur mais peu valorisé, faire venir les entrepreneurs dans la capitale cévenole.
Le bassin alésien compte aujourd'hui plus de 1000 entreprises liées à l'industrie. Elles représentent 6 700 emplois. Selon la Chambre de commerce et d'industrie, le chiffre d'affaires généré frôle le milliard d'€. "Nous sommes aujourd'hui le 2e pôle industriel de la région", précise Olivier Delcayrou, sous-préfet d'Alès.
Un déficit d'image
Marque de fabrique du territoire, le secteur bénéficie aussi d'une image négative qui peine à attirer les futurs actifs. "On a un déficit d'information", souligne Francis Cabanat, président de la CCI d'Alès. Et d'ajouter : "Un emploi industriel en génère quatre. Dans le commerce, il n'en créé qu'un seul. Il n'y a pas de développement économique sans industrie".
A partir de lundi 14 mars, de nombreuses visites d'entreprises seront ainsi organisées pendant une semaine. Citynox, SD Tech, Arcadie, Schneider Electric, Arcadie, au total, entre 150 et 200 jeunes se sont inscrits. "Nous avons changé d'époque. Aujourd'hui, ces lieux ressemblent plus à des hôpitaux qu'à des usines sales", commente Bruno Goubet, directeur de l'Ecole des Mines d'Alès. La CCI espère ainsi recruter davantage d'Alésiens dans les rangs de ses formations diplômantes, au campus d'apprentissage et à l'Ecole des Mines. "Les jeunes cévenols peinent à venir. En face, on recrute des Chinois motivés", déplore Bruno Goubet.
Autre enjeu à l'heure de la fusion des région : valoriser Alès vis-à-vis des acteurs de Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Le président du conseil d'administration de l'Ecole des Mines et directeur de Total donnera une conférence en ouverture de la semaine de l'Industrie à Montpellier, ce vendredi. Puis, lundi, l'école sera présente au village de l'industrie au lycée Joffre de la capitale languedocienne. "En coulisses, on oeuvre au quotidien pour qu'on parle de nous à Toulouse", conclut Francis Cabanat.