GARD Vente de muguet : La Chambre de Métiers et de l'Artisanat rappelle les règles
À l’instar de la Fédération Française des Artisans Fleuristes (F.F.A.F.), le Président Serge Almeras et les Elus de la Chambre de Métiers et de l'Artisanat du Gard sont soucieux de défendre les intérêts des entreprises artisanales Gardoises.
À quelques semaines de la Fête du Travail, la Fédération Française des Artisans Fleuristes (F.F.A.F.) demande que la vente de fleurs à la sauvette sur la voie publique, et plus particulièrement du muguet le 1er mai, s’effectue dans des conditions régulières.
Les responsables de la CMA 30 soutiennent pleinement cette démarche, visant à demander l’application de la loi et des arrêtés municipaux qui doivent encadrer l’autorisation exceptionnelle de vente au titre de la tradition et ceci uniquement pour le 1er mai, ainsi qu’à sensibiliser les autorités en charge de faire respecter ces textes.
En rappel, la vente du muguet est strictement interdite sur la voie publique les veilles et avant-veilles du 1er mai. Elle est tolérée uniquement le jour du 1er mai et encadrée, ces jours-là, par des arrêtés préfectoraux et municipaux qui doivent notamment comporter les dispositions suivantes :
« pas d’installation fixe » ;
« exclusivement du muguet coupé sans adjonction d’autres fleurs » ;
« pas de muguet raciné » ;
« pas de muguet cultivé mais uniquement sauvage et sans emballage ».
Depuis plusieurs années, les artisans fleuristes constatent des dérives inquiétantes et croissantes qui affectent leur situation économique déjà fragile. Pour eux, la raison de la diminution significative de la part d’activité et du chiffre d’affaires de la vente du muguet en magasin réside dans celle tolérée sur la voie publique, aux dépends du respect du périmètre commercial des artisans fleuristes.
Au nom d’une « tradition nationale », dont la Loi tolère « l’exception culturelle française », des centaines de vendeurs à la sauvette et des réseaux organisés envahissent nos villes et voies communales, renforçant une économie souterraine, parfois le vol et la violence, au mépris des lois de la République.
La Fédération Française des Artisans Fleuristes rappelle qu’environ trois-quarts des Maires de France, conscients de la situation, ont promulgué un arrêté municipal à cet égard ou encore sont favorables à établir un arrêté spécifique de demande d’occupation de l’espace public. Cependant, leur application reste bien souvent aléatoire !
Par ailleurs, ce phénomène croissant de vente sauvage de fleurs en dehors de toute réglementation s’étend désormais à d’autres fêtes (Saint Valentin, Fête des Mères), moments (travail clandestin nocturne) et variétés de fleurs (roses individuelles, fleurs à bulbes).
Enfin, il est souvent constaté que les artisans fleuristes qui cherchent à faire valoir leurs droits se retrouvent de façon antinomique sur le « banc des accusés », à la fois devant les forces de l’ordre, voire l’opinion publique. Même en présence de preuves sur l’existence de filières commerciales organisées, les intérêts des fleuristes ne sont ni entendus, ni pris en considérations !
Aussi, il paraît crucial à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Gard d’alerter son environnement afin que cessent ces dérives, et aussi qu’il y ait un esprit de solidarité de tous les artisans gardois, toutes professions confondues, à êtremobilisé(e)s et attentifs sur ce sujet, avant que cette situation ne s’étende à d’autres artisans ou secteurs d’activités.
La profession des fleuristes subit la première les conséquences de cette dérive, partout en France, et bien sûr dans le Gard également !
En rappelant une fois encore que c’est l’Artisanat qui crée des emplois dans nos territoires !